Réaction n L'ONU ainsi que la majorité des pays occidentaux ont été unanimes à condamner l'attaque israélienne de ce matin. Mme Navi Pillay, haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, s'est dit «choquée» par l'assaut de l'armée israélienne sur la flottille. «Je suis choquée par les informations (indiquant) qu'une mission humanitaire ait été attaquée tôt ce matin (qui a) causé la mort et des blessures alors que la flottille approchait de la côte de Gaza», a-t-elle déclaré. «Rien ne saurait justifier l'emploi d'une telle violence» a déclaré, pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui s'est dit «profondément choqué par les conséquences tragiques de l'opération militaire israélienne contre la ‘'Flottille de la paix'' à destination de Gaza». Le ministre français a appelé à «faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame» et souhaité qu' «une enquête approfondie soit mise en place sans délai». De son côté, l'Espagne qui assure la présidence tournante de l'UE, a qualifié «d'inacceptable» cet assaut de l'armée israélienne. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle s'est dit, lui aussi, «très préoccupé par les événements de la nuit au large de Gaza». «Les premières nouvelles sont consternantes», selon le porte-parole du ministère allemand des AE. Cette attaque est «complètement inacceptable», a indiqué, pour sa part, le ministère suédois des AE. Le ministre irlandais des AE a qualifié cette attaque d'acte «totalement inacceptable». «Les informations selon lesquelles jusqu'à 19 personnes auraient été tuées et 36 blessées constitueraient une réponse totalement inacceptable par l'armée israélienne à ce qui était une mission humanitaire tentant de livrer un approvisionnement absolument nécessaire aux gens de Gaza», a-t-il ajouté. Le ministre grec de la Défense, Evangélos Vénizélos, a demandé, quant à lui, à l'état-major de l'armée de l'air de mettre fin à un exercice aérien commun gréco-israélien qui se déroulait depuis mardi en Crète (sud), avant que ne soit annoncée l'annulation d'une visite prévue demain du chef d'état-major de l'armée de l'air israélienne. Un peu plus tôt dans la matinée, le ministère grec des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Israël pour lui demander «une information immédiate concernant la sécurité des citoyens grecs qui étaient à bord des bateaux (...) et souligné la nécessité de prendre les mesures indispensables pour protéger leur sécurité». Par ailleurs, il faut souligner que l'Espagne et la Suède ont convoqué les ambassadeurs d'Israël. R. N. / Agences