Le président afghan, Hamid Karzaï, a exprimé, hier, sa «détermination» de voir les forces de sécurité afghanes prendre le contrôle de la sécurité du territoire afghan d'ici 2014. Une déclaration traduisant l'accord de Kaboul pour l'échéancier tracé par les membres de l'Otan, dont la présence militaire en Afghanistan est lourde en pertes humaines et en argent. Si le retrait a été fixé à l'horizon 2014, les années précédent cet événement verront une intensification d'initiatives pour asseoir un dialogue politique interne. Celui-ci visera d'abord les taliban «modérés», en plus des initiatives sur le plan socioéconomique. Cela étant, les efforts américains visant la consolidation des relations entre Kaboul et Islamabad visent à asseoir la suprématie américaine en Asie du Centre, d'autant plus que la domination économique constitue l'axe majeur et prioritaire dans l'élaboration des stratégies et des approches de Washington. Le président Karzaï a soutenu, hier, que «je reste déterminé à ce que nos forces de sécurité nationales afghanes soient responsables de toutes les opérations militaires et de sécurité dans le pays d'ici à 2014». Aussi, dans le document préparatoire à la conférence daté du 17 juillet, la communauté internationale soutient le principe «d'une montée en puissance de l'armée et de la police afghanes pour que celles-ci prennent le relais des forces étrangères dans tout le pays d'ici à la fin 2014», sans pour autant préciser si le retrait des troupes étrangères en 2014 s'effectuera effectivement. De son côté, le président américain, Barack Obama, a fixé à juillet 2011 le début du retrait des troupes américaines de l'Afghanistan présentes depuis 2001, donnant ainsi une clé pour la réussite du dialogue politique entre les acteurs afghans.