, Dans le monde entier, il existe des scorpions. Ils sont de différentes tailles et de différentes couleurs. Ils ont tous la même anatomie. Ils diffèrent uniquement sur la puissance du venin qu'ils injectent lors des piqûres. Les différentes institutions spécialisées en ont dénombré plus de 18 000 types et la liste reste ouverte. Le bassin méditerranéen est le plus infesté contrairement à l'Amazonie, comme le laissent entendre certaines sources. En Algérie, le problème du scorpion est toujours d'actualité. Pour les piqués et leurs parents c'est le cauchemar. Pour l'Etat, il se résume en statistiques qu'établissent les structures des services de prévention des directions de la santé publique des wilayas. En Algérie sont recensés deux grandes régions infestées par le scorpion tueur d'hommes et d'enfants. Ces deux scorpions infestent pour le tueur d'hommes le triangle de la mort qui est compris entre Ouargla, Biskra et Boussaâda. Quand au scorpion dit tueur d'enfants mais qui ne rate pas les hommes et les femmes qu'il pique, il infeste le triangle de la mort formé par Hassi Bahbah Naâma et El Bayadh. Donc la wilaya de Djelfa géographiquement est prise dans l'étau des deux triangles. En l'espace de dix ans, il a été recensé plus de quarante mille piqûres scorpionniques et plus d'une centaine de morts. Ce qu'il faut retenir, ce ne sont pas ces statistiques macabres mais celles des personnes sauvées. D'ailleurs, ces dernières années avec les mesures prises par la direction de la santé de la wilaya de Djelfa, il a été enregistré un net recul dans les décès passant de 8 en 2008 à 3 en 2009 et croisons les doigts pour 2010 celui d'une seule personne et c'est beaucoup. Le scorpionisme n'est toujours pas classé en tant que problème de santé publique. Pourtant à la lecture des statistiques , les scorpions ont tué plus que le sida. C'est pour cela que les collectivités locales ne s'engagent pas pleinement dans la lute anti-scorpionnique. En fait, cet arachnide qui est classé, par les textes religieux musulmans en particulier, parmi les neuf proscrits que l'homme est tenu de tuer (tessâa ouarahtine). Le scorpion évolue dans tous les milieux naturels. Il s'alimente de petits insectes dans la nature vierge et dans les ordures en milieu rurbain (ni rural, ni urbain). Il raffole des détritus d'où la teneur et la puissance de son venin. Ses logis sont les crevasses fraîches dans les murs non crépis des habitations. Le scorpion récompense en quelque sorte l'homme, en le piquant et en lui injectant le venin, qui le nourrit en lui laissant libre cours dans les dépôts d'ordures et de restes, dans les égouts mal conçus et non hermétiques. La seule manière de lutter contre le scorpion pour les paysans, c'est en élevant des poules ou des hérissons ou des chats. La meilleure manière de lutter contre le scorpion reste indéniablement la propreté et l'organisation des services d'urgence. Dans notre pays, il existe encore quelques problèmes à régler, en particulier la gestion du marcheé des SAS(sérum anti-scorpionnique). Actuellement, seul l'institut Pasteur en est l'unique producteur et pour s'approvisionner, les EPH et EPSP doivent lancer des consultations constituer un comité des marchés et suivre tout le processus du code des marchés publics, autrement le contrôleur financier leur rejette la dépense et ainsi en 2006 une personne est morte aux urgences de l'hôpital d'Ain Ouasséra pour l'unique raison que le stock des SAS était à zéro, pour défaut de payement à cause d'un rejet de la part du contrôleur financier. A qui doit être comptabilisée la mort de ce citoyen ?