Le raid aérien israélien a causé la mort d'un palestinien, âgé de 22ans et huit blessés, dont certains dans un état grave. L'agression militaire précédée par la décision israélienne de fermer des points de passage commerciaux menant à Ghaza, de vendredi à samedi, intervient au moment même où le secrétaire général de l'ONU, a, dans une communication téléphonique avec le ministre de la Défense israèlien, Ehud Barak, demandé l'allégement du blocus imposée à Ghaza et l'arrêt de la colonisation en territoire Palestinien. Si M. Ban Ki-moon a appelé Israël à «s'abstenir de mener des activités d'implantation» en qualifiant d'inacceptable» l'occupation par force des colons israéliens des maisons de palestiniens à E9 Qods, ceci a été par souci de réunir les conditions pour « la relance des négociations directes». Et la réponse d'Israël ne fut pas tardive. A peine quelques heures après l'appel de Ban Ki--moon : des missiles israéliens se sont abattus sur Ghaza. Une agression israélienne en réponse aussi au coordinateur spécial des Nations unis pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, qui a appelé jeudi les responsables israéliens «à évacuer les colons» de l'immeuble précité d'El- Qods. Soulignant que «ces actes provocateurs surviennent à un moment critique où la communauté internationale redouble d'efforts pour la reprise de pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens». Etant satisfait du processus en cours entre Palestiniens et Israélien sous la médiation de l'américain George Mitchell, Israël a consenti plus d'efforts dans la traduction sur le terrain de sa politique sioniste vis-à-vis des Palestiniens. Par ailleurs, les appels à la levée du blocus de Ghaza, l'arrêt de l'extension des colonies et voire même des agressions israéliennes contre les Palestiniens demeurent lettres mortes. A quelques heures avant les frappes aériennes de l'armée israélienne contre Ghaza, des experts du comité des droits de l'Homme des Nations unies ont appelé Israël à «lever son blocus imposé au territoire palestinien de Ghaza et à mettre un terme à ses pratiques discriminatoires contre le peuple palestinien». Des appels sans conséquences directes voire même sans impact sur Israël au vue de ses agressions militaires contre les Palestiniens, dont celle orchestrée contre Ghaza , avant-hier. Une situation d'ailleurs possible du fait de l'alignement des acteurs influents dans le conflit israëlo-palestinien, les Etats- unis, l'Union européenne, le Quartette présidé par Tony Blair, dont l'ensemble siégeant au Conseil de sécurité s'emploie à écarter toute éventuelle adoption de sanction par l'ONU contre Israël. Un soutien des alliés d'Israël illustré par la constitution d'une commission internationale d'enquête sur l'acte de piraterie militaire israélien orchestré contre la flotille de la liberté pour Ghaza dans les eaux internationales. A ce propos, les experts onusiens précités ont critiqué «vivement» la commission mise sur place par Israël pour mener l'enquête sur son attaque sanglante perpétrée le 31 mai, causant la mort à neuf humanitaires.