Les maires de Rahouia et Guertoufa ont été suspendus par le wali. Après quatre mandats passés à la tête de la municipalité de Rahouia sous la casquette des différentes tendances politiques (FLN, RND, PT), le P/APC Boukhtache Benouda a été officiellement suspendu, selon de sources proches de la wilaya. La décision a été notifiée au maire déchu par le biais d'un huissier de justice, lundi, dans une correspondance officielle signée par les mains propres du wali de Tiaret. Poursuivi en justice pour faux et usage de faux, l'ex-maire a fait l'objet d'une mise sous contrôle judiciaire durant le mois de juillet dernier par le magistrat instructeur près le tribunal de Sougueur pour délivrance des faux documents officiels à un citoyen originaire de la wilaya d'El-Bayadh. Le bénéficiaire est considéré comme un élément dangereux (appartenance à un groupe terroriste) recherché par l'Interpol et les services de sécurité. Une armada d'employés communaux a défilé dans les couloirs du tribunal lors de l'instruction. Cette décision parachutée a permis au collectif communal de ficeler un autre dossier sur la gestion communale du maire déchu durant son passage à la tête de la municipalité durant les quatre mandats. La seconde commune, Guertoufa, relevant aussi de la daïra de Rahouia, a connu en début de semaine une décision de suspension du maire Belkhemassa, placé sous contrôle judiciaire et poursuivi pour faux et usage de faux, et non-respect du code des marchés. Notre source précise que le maire déchu avait négocié avec un proche un marché de gré à gré pour la réalisation de la clôture du stade communal, un projet mort- né estimé à des millions de centimes. L'affaire remonte au mois de mars dernier suite à une correspondance adressée au premier responsable signée par la partie opposante, dénoncent le scandale du fameux projet. Actuellement, le nombre des maires poursuivis par la justice est de six. Il s'agit de ceux de Tiaret, le premier condamné à cinq années de prison ferme et le successeur, quant à lui, est impliqué dans la même affaire avec le conseil communal. S'ajoutent les deux P/APC de Mellakou et Sidi Abderahmane qui sont actuellement suspendus et l'affaire est entre les mains de la justice, le premier a failli à sa mission et détourné les projets de l'amélioration urbaine vers une autre destination. Quant au second, il n'a pas respecté les lois de la République lors de l'opération de l'habitat rural et l'acquisition des zones steppiques.