«C'est une étape extrêmement positive», a soutenu la porte-parole de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Houda Samra Souaiby, à partir de Beyrouth, en réaction à l'adoption par le parlement libanais de la loi précitée. Houda Samra a déclaré que «nous soutenons toute initiative permettant aux Palestiniens du Liban de vivre dans la dignité et de subvenir eux-mêmes à leurs besoins»,en réponse à l'incapacité de l'UNRWA à pouvoir continuer d'assurer sa mission en direction des réfugiés palestiniens qu'ils soient au Liban, en Syrie ou à Ghaza malgré la sonnette d'alarme que n'ont cessé de tirer les représentants de cette agence onusienne. Des appels de l'UNRWA qui n'ont pas manqué d'avertir que sa mission en direction des réfugiés palestiniens risque de cesser dès octobre prochain. Si les réfugiés palestiniens du Liban ont exprimé leur soulagement de voir le Parlement libanais adopter ce texte de loi leur permettant d'accéder au monde du travail, ils ont aussi tenu a souligner que «le plus grand soulagement sera celui de notre retour sur nos terres spoliés par Israël». Depuis la création d'Israël en 1948 par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, le droit de retour des réfugiés palestiniens garanti par l'ONU n'a jamais été respecté par Israël. Ce dernier a usé même de cette question pour déstabiliser le pays du Cèdre. Le Liban, par l'adoption de la loi permettant aux palestiniens réfugiés d'exercer des métiers, consolide son front interne et apporte un soutien à la cause palestinienne. Permettre aux Palestiniens de travailler ouvre la voie à de meilleurs conditions de vie des réfugiés dans les camps, plus de perspectives pour la poursuite des études…. Les retombés concrètes de l'application de la loi contribueront considérablement à améliorer les conditions socioéconomique des réfugiés palestiniens et de lutter contre la violence et le travail au noir. Par ailleurs, le Liban vient d'apporter une autre pierre dans l'assainissement des questions suscitées par un discours politicien portés par certains acteurs libanais. La loi autorise les Palestiniens à travailler hors du secteur de la Fonction publique, ils n'ont toujours pas le droit d'accéder à la propriété, à la sécurité sociale ou aux prestations d'assurance-maladie. Plus de 400 000 réfugiés palestiniens sont enregistrés au pays de Cèdre , dont la majorité vit dans 12 camps surpeuplés et insalubres au Liban. Pour Hassan Fadlallah, député libanais, «c'est une étape importante et fondamentale pour l'amélioration de la situation des réfugiés». Et de souligner pertinemment qu'«il n'y aura pas de conséquences politiques, car les Libanais sont unanimes sur le droit des Palestiniens au retour comme ils sont unanimes sur le rejet de la naturalisation».