Créée à l'initiative de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, cette manifestation a été institutionnalisée par arrêté ministériel du 13 juillet 2005, dans le cadre d'une vaste mise en place de festivals culturels en Algérie. Le nombre de ces festivals dépasse aujourd'hui les 130. Le Festival national de la chanson chaâbie dont, rappelons-le, la première édition a eu lieu en 2006 a pour objectif essentiel la recherche de nouveaux talents à travers le territoire national, la mise en valeur du patrimoine musical ancestral et la formation académique dans le domaine de la chanson chaâbie, à travers l'organisation de master-class et de conférences. Au cours d'une conférence de presse animée, au sein de l'Institut national supérieur de musique, M. Abdelkader Bendaâmache, commissaire du festival, a estimé que le festival en question participe à l'enrichissement du patrimoine culturel écrit par la publication, à chaque édition, de diwans comprenant les poèmes repris par les candidats à la finale. Les poèmes sont, auparavant, corrigés et complétés et ce, suivant une démarche rigoureuse et scientifique : ce festival a pour tradition de débuter dès le mois de février avec le lancement de fiches d'inscription à travers les directions de la culture, en l'occurrence, les 48 wilayas, l'organisation de castings et de présélections. Les 30 premiers interprètes retenus se produiront lors de la finale organisée à Alger, au Théâtre national d'Alger. Il faut savoir que les critères de notation sont les possibilités vocales, la maîtrise du rythme, l'authenticité du texte et de la mélodie, la personnalité de l'interprétation, la présentation (habit traditionnel) avec en plus, à partir de cette année, une note de participation aux master-class, animés par des universitaires, conformément à l'esprit du festival qui est placé sous le signe de «La connaissance et le savoir». Au chapitre des conférences, figurent des thèmes intéressants. Parmi ces interventions de niveau citons «La poésie melhoun, études des rimes» de Mohamed Tazrout, «La mesure dans la chanson chaâbi» de Nacereddine baghdadi, «Lecture poétique» de Cheikh Dahmane Aïssaoui et «La connaissance de la chanson chaâbie et de ses maîtres» de Abdelkader Bendaâmache. Comme dans chaque festival, des hommages seront rendus à de grands maîtres de la chanson chaâbi, à l'image du regretté cheikh H'sissen, ou encore des maîtres vivants, incarnés par Maâzouz Bouadjadj et Hadj Boudjemaâ El-Ankis. Il est à rappeler que la première édition de 2008 a été dédiée à Hadj M'Hamed El-Anka, la deuxième (2007) à El-Hachemi Guerrouabi, la troisième (2008) à Mohamed El-Badji et celle de l'année dernière à Hadj M'rizek. Le commissaire du festival, Abdelkader Bendaâmache, a indiqué que la finale regroupera 32 candidats dont aucune limite d'âge n'est préconisée. Les candidats ne devront pas dépasser quinze minutes sur scène. Dans le cas contraire, des sanctions seront prises à l'encontre. Ce festival peut se targuer d'avoir introduit une nouveauté qui va, certainement, satisfaire le public. Toutes les prestations se dérouleront une première fois sur les planches du TNA. Une deuxième prestation sera reconduite au niveau de l'espace Fadhila-Dziria, à l'INSM. «Tous les spectateurs qui n'auront pas eu la chance de se rendre au TNA pourront voir les candidats défiler sur cette scène. De même que cela permettra aux candidats de se rattraper en cas de faille au TNA. Un des membres du jury sera caché parmi le public», dira Bendaâmache. Il est à noter que les portes du TNA s'ouvriront dès 21 heures. Tous les concerts débuteront à 22h précises.