, Cependant, cette méthode de résolution de problèmes utilisant les congruences s'appelle maintenant le théorème de Wilson, du nom du mathématicien anglais du XVIIIe siècle, John Wilson. Jusqu'au XIXe siècle, tous les savants occidentaux dépendaient du travail d'Ibn Al-Haytham. Il est indéniablement considéré comme le père de l'optique moderne. Le chimiste Abû Al-Hâkim Muhammad Ibn Abd Al-Mâlik Al-Khwarizmî Al-Kathî, qui a écrit en 1034 un célèbre traité de chimie et d'alchimie ‘Ayn aç-Çanâ'a wa ‘Awn aç-Çunnâ' wa ‘Awn aç-Çunnâ (Essence de l'art et de l'aide aux travailleurs). - L'Iraqien Masawiyah Al-Mardinî (m. 1015) qui était le médecin de cour du Calife Al-Hâkim en Egypte. Il a écrit une pharmacopée en 12 tomes, connue sous le nom d'Antidotarium sive Grabadin en Europe où elle est restée le livre de référence en pharmacie pendant des siècles. - Le médecin Ibn Al-Jazzar de Qayrawân, latinisé en Algizar (m. 1009). - Abû Al-Faraj ‘Abd Allâh Ibn At-Tayyib, latinisé en Benattibus (m ; 1043), chef de l'hôpital Adudide à Baghdâd, fondé par le sultan Adud Ad-Dawla. Il a rédigé plusieurs commentaires et traités originaux en médecine. - Le grand savant persan Abû ‘Alî Husayn Ibn Abdullâh Ibn Sînâ, latinisé en Avicenne (m. 1037). C'est un des hommes les plus remarquables de l'histoire par l'étendue de ses connaissances et l'activité de son esprit. En philosophie, ses travaux Shifâ' (Guérisson) et Ishârât une profonde impression sur le monde musulman et sur le monde occidental. Shifâ', encyclopédie des sciences philosophiques, est divisée en quatre parties : logique, physique, mathématique et métaphysique. En littérature et en philosophie son ouvrage Hayy Ibn Yaqzân (Vivant fils du Vigilant) a influencé les intellectuels d'Afghanistan, d'Iran, d'Asie centrale et de tout le monde arabe. Cent ans plus tard, Ibn Tufayl , en Occident, écrivit un livre sous le même titre. Ibn Sînâ a écrit d'innombrables livres sur des sujets aussi variés que l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie, la physique, il a fait des recherches sur l'énergie interne d'une substance opposée à son énergie externe, sur la divisibilité indéfinie de la matière, sur les relations entre la lumière et la chaleur, sur la propagation des rayons lumineux et leurs actions sur des substances translucides et sur la propagation de la chaleur, sa production lors d'un mouvement ou par concentration de rayons lumineux dans un miroir concave. Il est considéré comme le père de la géologie. Ses théories sur la formation des montagnes et sur la croûte terrestre sont quasiment identiques à celles enseignées aujourd'hui. Dans son Kitâb al-Aqsâm al-‘Ulûm al'Aqliyya (Livre de la division des sciences rationnelles), il donne une classification analytique des sciences connues à son époque. Cependant, sa renommée n'est pas due à tout cela !… Le monde l'a couronné sous le titre de Prince de la Médecine. Il a écrit une encyclopédie médicale en cinq volumes, Al-Qânûn fî at-tibb (Le Canon de la médecine). Son livre a été enseigné jusqu'au XVIIIe siècle dans tous les instituts médicaux européens, et même jusqu'au milieu du XXe siècle dans le monde musulman. A l'université de Francfort-sur-l'Oder, le programme des enseignements médicaux resta exclusivement basé sur les travaux d'Ibn Sînâ et d'Ar-Râzî (Rhazes) jusqu'au XVIIe siècle ; à l'université de Montpellier, le Canon a été commenté jusque dans les années 1850. En Europe, le Canon fut surnommé la Bible de la médecine, et on dit qu'aucun livre médical ne fut autant lu. Il fut traduit en latin par Gérard de Crémone au XIIe siècle. Une version latine de cet ouvrage fut imprimée à Strasbourg en 1473. rappelons que l'impression selon le procédé de Gutenberg ne débuta qu'en 1450. Beaucoup d'historiens et de savants reconnaissent que le monde n'a jamais connu de scientifique comme Ibn Sînâ, maître dans une si grande variété de domaines. - Le chirurgien-oculiste Abû Al-Qâsim ‘Ammâr Ibn ‘Alî de Mossoul, en Iraq, latinisé en Canamusali. Travaillant au Caire sous le règne du calife Al-Hâkim (996-1020), il a écrit son fameux Kitâb al-Muntakhab fi'Ilâj Amrâd al-‘Ayn (Livre des maladies de l'œil et de leurs remèdes) dans lequel il donne les détails de différentes opérations. Il a inventé l'aiguille creuse et se trouve être le premier chirurgien à utiliser la succion pour les opérations de la cataracte. - L'oculiste iraqien ‘Alî Ibn Îsâ, latinisé en Jésus Haly (m. 1030), auteur d'un important traité d'ophtalmologie en trois tomes Tadhkirat al-Kahhâlîn (Mémorandum des Oculistes). Le premier tome est consacré à l'anatomie et la physiologie de l'œil ; le deuxième aux maladies de l'œil visible de l'extérieur ; et le troisième aux maladies internes. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour trouver de meilleurs travaux dans ce domaine en Europe. Cette supériorité donna lieu à de nombreuses copies et imitations pendant tout cet intervalle. (A suivre)