Une virée dans les quartiers d'Alger nous a permis de constater une affluence particulière que connaissent les cybercafés pendant les soirées de ce mois sacré. Une foule de jeunes âgés entre 19 et 37 ans se rendaient dans ces lieux, y compris les enfants, ces derniers, sont, souvent, obligés de patienter longtemps avant d'accéder à un des postes numérotés, soigneusement ordonnés. «Je viens à ce cybercafé, j'aime retrouver mes amis, là on pourra chatter librement, il y a toujours une bonne ambiance», nous confié, M'hamed, une jeune lycéen, rencontré dans un cybercafé situé à Ouled Fayet. Et d'ajouter : «J'ai des amis sur le Net et j'aime discuter avec eux.» Pour sa part, Noufel, un jeune lycéen, rencontré à El-Biar, dit avoir fréquenter le cybercafé de son quartier pour pouvoir retrouver ses copains et jouer en équipe. «En jouant, il m'est arrivé, parfois, de passer des heures tardives, jusqu'à 2 heures du matin, dans ce cybercafé, et bien sûr, pour me divertir et profiter, aussi, de la soirée», a-t-il dit. De son côté, Adlène, propriétaire d'un cybercafé, situé à Alger, il estime que ces espaces ne sont pas, uniquement fréquentés par les universitaires et autres lycéens, mais aussi par des chômeurs, des enfants, des ouvriers avides de nouvelles technologies, et ces derniers, viennent de touts les coins de la capitale. «Certaines personnes préfèrent se rendre aux cybercafés, pour se cultiver et profiter des dernières découvertes de la technologie», a-t-il affirmé. Mosquées, lieux de culte et de piété En ce mois de Ramadhan, les mosquées connaissent une affluence massive, notamment lors de la prière de Tarawih, et certaines personnes viennent de loin pour écouter les récitations de Coran, faites par les imams. Ces dernières préfèrent prendre le chemin des ces lieux de culte plutôt qu d'aller s'attabler autour d'une boisson dans un café. En effet, pour eux, la salat Tarawih est le moment où les mosquées sont pleines à craquer. Profitant des jours sacrés de ce mois de pitié, certains préfèrent même rompre le jeûne à la mosquée avant d'effectuer la prière et revenir à la maison prendre leurs repas. «La salat Tarawih reste une prière où le musulman profite des moments forts de la piété», nous dira Rafik, un jeune homme, rencontré à Alger. Et d'ajouter : «J'estime que la prière de Tarawih, pendant le Ramadhan est suivie par les jeunes, même pour ceux qui n'ont jamais prié auparavant car elle permet d'atteindre la piété recherchée par les musulmans au cours de ce mois.»