, Il faut dire que ce qui survient au sein de nos institutions hospitalières dépasse l'imagination et l'entendement et le cas du citoyen B. Abdelhgani de Hadjout n'est qu'une face cachée de la réalité ou se trament parfois des drames familiaux. En effet, Abdelhgani, a durant la nuit du 1er août 2010, hospitalisé son épouse enceinte de 9 mois pour accoucher à l'hôpital de Hadjout. «Après examen médical de la sage-femme chargée de la prise en charge de mon conjoint qui a constaté un problème de tension artérielle et, par conséquent, vu le manque flagrant de spécialistes au sein de l'hôpital de Hadjout, il fallait, donc, l'orienter vers un autre établissement doté de moyens cohérents et cela, conformément au tableau des gardes des gynécologues de la DSP de Tipasa. Ainsi, devant le manque de moyens humains, le service de maternité de l'hôpital de Hadjout décide d'évacuer mon épouse avec une autre patiente vers l'hôpital de Sidi Ghiles dont la garde était assurée par une gynécologue. Dès notre arrivée à Sidi Ghiles en ce jour du 1er août 2010 à 23 heures 35, la maïeuticienne a catégoriquement refusé de prendre en charge les deux patientes sous prétexte qu'elle à téléphoner durant la journée du 1er août 2010 à l'hôpital de Hadjout leur ordonnant de ne pas évacuer les malades vers Sidi Ghiles parce que sa garde se termine à 9 heures le 2 août 2010 et qu'elle ne possède aucune relève. J'ai alors supplié cette dame de bien vouloir prendre en charge mon épouse qui était presque mourante du fait de sa tension artérielle dont la minima dépassait 11, c'est dire l'urgence qui s'impose. Mais, peine perdue, cette obstétricienne sans aucun état d'âme s'est contentée de nous orienter en direction de l'hôpital de Koléa soit disant que ce centre hospitalier assure la garde 24 h/24h. Le 2 Août 2010 à 2 heures 15 (matin) les deux patientes sont admises au service de maternité de l'hôpital de Koléa en présence de la sœur du mari et des deux sages-femmes de l'hôpital de Hadjout qui les ont accompagnées. C'est alors qu'une sage-femme du service de maternité de Koléa est montée au 1er étage pour demander la présence du gynécologue. Après une attente de plus de trente minutes, le gynécologue de garde refuse catégoriquement de voir les deux malades déjà fatiguées par le différent ballottement d'un hôpital à un autre, en plus des trajets exténuants et le pire en pleine nuit et le peu de considération dans ces lieux (hôpitaux) qui sont devenus de véritables mouroirs. Les raisons invoquées par ce médecin dont le comportement fait retourner Hippocrate dans sa tombe, c'est qu'il a terminé sa garde à 1 heure du matin en ce jour du 2 août 2010.» Devant une telle ignominie, l'époux déjà épuisé lui aussi tente de se déplacer vers le bureau d'admission en exigeant la présence du surveillant médical. Un gardien orienta alors le conjoint vers la chambre du surveillant médical qui se trouve au niveau supérieur selon B. Abdelghani. Ce dernier a mis exactement 15 minutes pour se lever. Se tenant la tête entre les mains, Abdelhgani nous confie son parcours du combattant avec de temps à une larme qui coule sur ses joues «J'ai exposé le cas de ma femme mais à ma grande surprise, ce dernier réplique qu'il n'a pas vu l'ambulance de Hadjout rentrer et sortir pour évacuer les deux malades vers Zeralda du fait qu'il était à ces heures dans les bras de Morphée ». «J'ai aussitôt exigé le nom du gynécologue qui a refusé d'ausculter les deux patientes pour rédiger un rapport aux services concernés mais le surveillant médical a refusé de me donner les indications demandées ainsi que son nom à lui car il ne portait pas de badge pour pouvoir l'identifier et le signaler.» Encore une fois raconte Abdelhgani, «l'ambulance a pri la direction de l'hôpital de Zeralda où à 3 heures 33 le médecin de garde de la maternité a enfin décidé d'admettre mon épouse suivant le bulletin d'admission N°10/804459 du 02/08/2010 à 3heures 33. Mais hélas après une dizaine de minutes, le médecin de garde annule le bulletin d'admission pour la cause suivante : «Il y a une garde à l'hôpital de Koléa». Assommé par cette nouvelle, Abdelhgani a dû rebrousser chemin à 4 heures du matin en ce jour fatidique du 2 août 2010 avec comme destination l'hôpital de Hadjout où, enfin, les deux malades ont été admises dans un état de choc Comment expliquer un tel mépris dans des institutions dont la valeur humaine transcende toute ségrégation . Peut-on jouer si facilement avec la vie d'autrui ?