,Malgré les gesticulations enregistrées ces dernières quarante-huit heures, la situation est à la décantation au complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar. Le calme semble être de retour. Même si du côté des membres du Comité de participation l'on grince des dents à la suite d'un énième échec de tentative de déstabiliser les membres du bureau syndical de cette société mixte algéro-indienne. Depuis quelques semaines, celle-ci est confrontée à un conflit entre des représentants des travailleurs. D'un côté, les 140 syndicalistes menés par leur secrétaire général S. Kouadria, légitimement élus par les 5 700 travailleurs pour défendre leurs intérêts, de l'autre, quelque 70 membres du Comité de participation (CP) menés par leur président B. Bouraï. De ce conflit devenu récurrent, les syndicalistes sortent renforcés. Les 70 membres du CP ont été pris en porte-à-faux avec les dispositions du statut de l'UGTA. Celles-ci ne leur permettent pas de s'immiscer dans les affaires syndicales et encore moins de démarcher auprès des travailleurs pour le retrait de confiance d'un ou tous les membres du bureau syndical. C'est ce que Bouraï a tenté de faire accroire samedi en procédant à l'émission d'une pétition signée par 70 de ses pairs du CP auxquels se seraient joints 4 syndicalistes. Précisant que ces derniers avaient été contraints d'apposer leur signature sur la dite pétition, S. Kouadria a estimé que «les statuts de l'UGTA précisent que le C P n'a pas à s'immiscer dans les activités du syndicat ni à appeler à un retrait de confiance. La correspondance adressée aujourd'hui même par l'Union de wilaya UGTA à notre employeur confirme s'il en est notre légitimité qui est imposée par les voix de 5 700 travailleurs. Nous allons concentrer nos efforts sur la préparation des négociations sur les salaires prévues pour être entamées le mois de septembre 2010». Ne s'en tenant pas à la correspondance de l'UW confirmant la légitimité de son syndicat, Kouadria a tenu à légitimer également sa position de secrétaire général en faisant circuler à son tour une pétition. Elle a été signée par 103 sur les 140 élus au conseil syndical de l'entreprise. Tout se remue-ménage au tour du syndicat de l'entreprise ArcelorMittal obéit à des manipulations extérieures. Elles sont d'ordre économique avec la manne financière que représentent les approvisionnements de ce géant de la sidérurgie nationale. Même si la direction en charge de cet aspect est assurée par un cadre français désigné par la maison mère, il n'en demeure pas moins que se sont ses proches collaborateurs qui influent directement sur les attributions des marchés. Ces manipulations sont aussi politiques en ce sens qu'un véritable combat est livré dans les coulisses pour imposer une ligne de conduite dans des perspectives électorales. Il y a enfin celles, plus nombreuses, régulières et plus virulentes, car à fort relent mercantiliste, qui ont permis à certains anciens de se constituer des richesses et des comptes bancaires à l'étranger.