Le président de la République a instruit le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme lors de son audition tenue la semaine dernière à entériner définitivement le dossier des souscripteurs AADL-2001 non honorés à ce jour, et ce, en procédant à leur convocation pour s'acquitter du versement des redevances du contrat de location-vente (1re tranche) avec affectation des sites auprès de la direction générale de l'ADDL, sise à Saïd Hamdine. Par ailleurs, Abdelmadjid Bougouffa, secrétaire général du Mouvement national pour la continuité et le développement ((MNCD), a saisi le président Bouteflika du problème des souscripteurs AADL-2001 non honorés à ce jour. La Nouvelle République publie des extraits de la lettre ouverte, parvenue à notre rédaction. Des informations recueillies, hier, lors de l'assemblée générale de l'Association de solidarité et de bienfaisance (ASB) tenue le 25e jour de Ramadhan, à la salle du Front des forces socialistes à Alger, apportent une lueur d'espoir aux Algériens concernés par le problème locatif notamment ceux d'Alger. Pour rappel, les souscripteurs du programme AADL, qui n'ont pas été honorés par un logement locatif, au nombre de 4 000, ont créé une association (ASB) pour faire valoir leur droit après que leurs dossiers furent acceptés pour affectation au programme AADL-CNEP auquel la dernière citée n'a jamais adhéré. Le président de l'ASB, Akil Ayachi, a rendu publiques les démarches entreprises depuis février 2010. Il a introduit une demande de local de l'ASB auprès des services de la wilaya pour la domiciliation de ladite organisation. L'ASB, après avoir effectué un travail de recensement des concernés, a entrepris plusieurs démarches auprès des différentes institutions étatiques,dont l'habitat, l'APN et la direction générale de l'ADDL, avec plusieurs rassemblements devant le département ministériel de Nourredine Moussa. M. Aougbi Nadir, secrétaire d'El-Biar du MNCD, interrogé par la presse écrite en marge de l'AG, a précisé que les missives envoyées au ministère de l'Habitat et à El-Mouradia augurent une suite certaine à la préoccupation des concernés. La lettre ouverte destinée au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a été rédigée dans ce sens, rappelant que les contestataires sont des Algériens qui ouvrent droit au logement comme le stipule la Constitution dans son article 58 qui prévoit «la famille bénéficie de la protection de l'Etat et de la société». L'Algérie compte, pas moins de 150 000 mariages par année, ce qui accentue la demande de logement quand on sait que les 4 000 demandes du programme 2001 n'ont pas été encore dispatchées. La location en Algérie étant onéreuse, 35-40 000 DA pour un logement de type-F3, les souscripteurs sont pour la plupart des cadres moyens dont les salaires n'excèdent pas les 30 000 DA, il est logique qu'un père de famille ne peut pas louer de maison et encore moins en acheter. Par conséquent, l'Etat en a l'entière responsabilité de loger ses citoyens. Une injustice caractérisée par des attributions fallacieuses des services de ladite agence (ndlr : AADL) ont créé un sentiment d'exclusion des souscripteurs du programme de livraison de milliers de logements. Un délai de 15 jours a été donné par l'ASB qui permettra aux services de l'Habitat et de l'ADDL d'entamer le programme de convocation des souscripteurs. Houria A. Lettre ouverte à son Excellence le président de la République algérienne démocratique et populaire En dépit de l'éligibilité de leurs dossiers et leur inscription parmi les premiers, soit du 18 août au 31 décembre 2001, pour l'acquisition de logements selon la formule location-vente auprès de l'AADL, conformément au programme de lutte contre le déficit de logement, malgré l'éligibilité de leurs dossiers tel qu'octroyée par l'AADL, d'une part, et la réalisation de milliers de logements de ce type, d'autre part, ils étaient toujours exclus des listes des bénéficiaires sous prétexte d'un transfert vers une formule AADL-CNEP, à laquelle cette dernière n'a jamais adhéré. Ils sont 3 700 cadres moyens et leur appel reste à caractère social. Nous comprenons que l'offre est en-deçà de la demande, mais le vrai problème se situe ailleurs, en particulier dans l'extrême rapidité des attributions des logements distribués sans aucun critère de transparence, de droit et de priorité, là, est l'injustice sociale évidente. (…) Nous souhaitons une approche du problème avec une prise en charge objective de ce dossier par un contrôle légal de sa gestion, laquelle ne répond nullement aux règles de droit et de priorité afin d'atténuer le calvaire et les faux espoirs qu'ils subissent depuis 10 ans, en exigeant, conformément aux textes réglementaires, (…) l'adoption d'une feuille de route.