Vers 9h GMT, E.ON, RWE, Energie Baden-Württemberg gagnaient entre 2,18 et 3,89 %, tandis qu'au même moment l'indice Stoxx regroupant les valeurs des groupes de services aux collectivités prenait 0,98 %. «Selon un rapport de l'un des instituts économiques allemands de premier plan, DIW, chaque année de plus (pour les centrales nucléaires) pourrait permettre aux opérateurs de dégager 6,4 milliards d'euros de bénéfices supplémentaires», estime Heino Ruland, de Ruland Research. «Cela rendrait abordables le coût de la taxe énergétique et la participation (des groupes) au financement du fonds (sur les énergies renouvelables)», ajoute-t-il. Le gouvernement allemand a décidé, dimanche, de prolonger de 12 ans en moyenne l'activité des 17 centrales nucléaires du pays, après une réunion fondamentale pour la politique énergétique du pays. Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a assuré que cette décision n'avait pas besoin de l'accord du Bundesrat, où le gouvernement n'a pas de majorité. La réunion de dimanche a, en outre, permis de définir certains détails du projet de taxation du nucléaire qui occasionne un débat houleux entre les exploitants des centrales et l'Etat, qui entend lever 2,3 milliards d'euros par an dans le cadre du plan de réduction du déficit budgétaire. Selon la source gouvernementale, Berlin a décidé de fixer le montant de cette taxe à 145 euros par gramme de combustible pour les six ans à venir. E.ON et RWE n'ont pas souhaité faire de commentaires. RWE a, toutefois, précisé qu'il devrait étudier les détails de la décision prise dimanche avant de pouvoir la commenter. En août, E.ON avait annoncé que la taxe sur le nucléaire envisagée par Berlin réduirait son bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) d'environ 1,3 milliard d'euros à 1,5 milliard d'euros par an. De son côté, RWE a prévenu que ce projet fiscal pourrait compromettre ses objectifs de bénéfices et de dividendes.