Ainsi donc, le fameux pont Transrhumel, qui est un sujet d'actualité depuis plus de cinq années, n'est plus une utopie. Le délai prescrit pour sa construction est de trois années. Même si les habitants de cette ville ont l'habitude d'attendre de longues années avant de prendre possession d'un trottoir soumis à la réparation, il serait malveillant de douter des prévisions qui ont été avancées. En effet, quelle importance si les délais ne sont pas respectés, par rapport à l'envergure du projet qui fait rêver beaucoup de citoyens depuis des années. L'essentiel est que les travaux ont été lancés et par conséquent, il sera impossible de renoncer à la construction de l'ouvrage qui de part les problèmes qui vont apparaître ne pourra pas tolérer d'importants retards. Il y a lieu de rappeler que l'enveloppe qui a été dégagée est de 15 milliards de dinars et que la réalisation a été confiée à une entreprise brésilienne, l'Andrade Gutierrez, qui travaillera en collaboration avec le bureau d'études multinational Dar El Handasa qui se charge du suivi et du contrôle des travaux. Les responsables de l'entreprise brésilienne ont annoncé qu'il sera procédé au recrutement de près de 500 personnes dans différentes spécialités. Le pont, ont-ils ajouté, sera sécurisé selon les normes en vigueur, étant doté de tablier avec des bretelles d'accès et de sortie. Nous savons qu'il «s'étalera sur une longueur de 1 119 M et évidemment il est prévu la mise en place des normes Eurocodes parasismiques». Il faudrait, cependant, s'attendre à de grandes difficultés concernant la circulation routière qui est déjà une préoccupation difficile à contourner. Les travaux du Transrhumel doivent concerner dans les prochains jours la place des Nations unies, située dans un espace stratégique et à partir duquel sont desservies les cités périphériques avec une impressionnante flotte de bus de transport public. Les travaux doivent impliquer la démolition de quelques constructions dont le centre militaire de transit. Ces prévisions viennent s'ajouter aux exigences imposées par le placement des rails du tramway pour lesquels les italiens en charge du projet, n'en finissent pas de traîner pour des raisons que les néophytes qualifient d'inadmissibles et à l'égard desquels les autorités doivent réagir avec plus de rigueur. Surtout qu'ils s'apprêtent à fermer la route située face à la mosquée Emir-Abdelkader desservant le centre ville par la cité Jamal Abdenacer (Ciloc) et le stade Benbdelmalek où sont signalés des retards rarement enregistrés. Difficulté d'intervention ou pas, ils sont censés avoir réalisé des études et sont responsables d'un cahier des charges. Un plan de quatre mois ne peut pas dépasser plus de deux ans comme c'est le cas actuellement. Si le nom de Abdelmalek Boudiaf restera toujours associé à la réalisation du gigantesque 8e pont de Constantine, unique en son genre, il est dommage que l'image de ce responsable soit entachée de points noirs concernant ces considérables retards