A Nif-Erha ( le nez du moulin), le fellah Ouahabi Tayeb n'est pas comme les autres fellahs de la région de Béchar. Pourquoi ? Il n'a jamais demandé de crédit à l'Etat. Nombreux sont-ils qui ont abandonné leurs terres bénéficiant des crédits agricoles. Ce fellah, O. T., a débuté les travaux et l'exploitation agricoles en 1984 sur une superficie rocailleuse de deux hectares très difficile à la travailler de deux hectares. Il a investi un milliard de centimes pour cette réussite. Pour rendre cette terre fertile et arable pour une production certaine. Les moyens existent et la volonté aussi. Le fellah a utilisé les méthodes mécaniques fortes, le bulldozer et la niveleuse. Ces engins ont permis à son projet de réussir et donner un véritable décollage pour son projet d'agriculture qui est devenu exemplaire en matière de productivité aliénable. Aujourd'hui, ce fellah exploite 8 hectares en général. Ce fellah emploie dans sa terre uniquement de l'engrais naturel. Il faut le dire en toute franchise. Il cultive, les petits pois, carotte, pomme de terre, betterave, salade, navets, tomate, radis, aubergine (blanche et noire), piment, poivron, citrouille, persil, menthe, carde et l'oignon. Tous ces produits qu'on doit citer ont été commercialisés et appréciés par leur goût, peut-être cela revient à la minéralogie de l'eau. Après cinq années de labeur et de travail collectif avec ses enfants, il a pu produire un verger d'un hectare de 150 poiriers de première qualité. Qu'on les appelle les poires de Béchar. Ces poires ont été dégustées par certains responsables de la wilaya. Le fellah commercialise ces fruits (poires) avec des commandes par des marchands au marché couvert de la ville. Ces marchands ont des clients aristocrates qui sont très attirés par la saveur qui est qualitativement remarquable et comparable à d'autres poires hors de la région du Sud. On signale aussi les autres arbres fruitiers producteurs existant, à savoir 200 abricotiers, 120 orangers, palmier dattier, 700 oliviers sans oublier l'arbre du henné, mandarinier pommier, prunier, pêcher (pêche prunus persica), amandier, citronnier, grenadier, cognassier (arbre de coing). On ajoute même les fraises ont été essayées et elles ont réussi à 100 %. Les nèfles ont échoué mais le fellah, par contre insiste, pour qu'elles réussissent avec des essais répétitifs. Dans ce contexte, on note que cette année, 500 oliviers ont été implantés, avec 170 abricotiers, 30 citronniers et 400 autres palmiers dattiers. En outre, ces huit hectares ont donné de bons résultats de toutes les espèces végétales et agricoles. Le parc de matériel et équipement agricole du fellah se compose d'un tracteur de 65 CV avec ses accessoires, un autre petit tracteur avec ses équipements, un rétrochargeur et camions (un plateau et un à benne) et ainsi qu'une botteleuse de foin. Quant au cheptel, 26 vaches de production animale dont 7 vaches de production laitière. Chaque vache produisait 30 litres de lait par jour. D'où la moyenne quantitative est de 210 litres de lait naturel. Malgré cela, toutes ces vaches ont été vendues pour d'autres raisons. On signale 235 têtes entre ovins et caprins. Ces bêtes sont contrôlées périodiquement par les services vétérinaires de la wilaya. Le fellah nous a signalé que ce projet sera réalisé par ses propres moyens. Le fellah est ambitieux et il est capable actuellement de donner plus selon ses expériences dans le domaine de l'agriculture. M. O.Tayeb est prêt à exploiter encore et travailler avec ses moyens humains et matériels cette superficie de 900 hectares pour la réalisation d'un périmètre agricole à des fins d'exploitation céréalière dans la localité de Toumiyatt et aussi la production avicole de grande capacité à 40 kilomètres à l'est de Béchar sur la RN6. Cela rentre dans le cadre de la politique encourageante des investisseurs valables pour l'investissement dans le sud du pays. Parallèlement à ce projet, l'évidence de cette stratégie jouera le rôle de la création de l'emploi et l'absorption du chômage. Cette opportunité est souhaitable par le fellah qui veut créer un site de stockage régional de fourrage qui sera le grenier de la Saoura.