Un dernier effort ? Mais un effort terrible. En annonçant l'augmentation du coût global du renflouement par l'Etat des banques irlandaises, le ministre des Finances, Brian Lenihan, a cherché à... rassurer. Cet apport supplémentaire de capital permettra d'»approcher de la résolution finale de la restructuration du système bancaire», a-t-il affirmé. Les chiffres donnent pourtant le vertige. Au total, le secteur bancaire irlandais bénéficiera d'un renflouement à hauteur de 45 milliards d'euros. Et gonflera la dette publique à 32% du produit intérieur brut (PIB) ! L'objectif affiché, et martelé hier encore, de ramener ce déficit à 3% du PIB d'ici à 2014, pour s'aligner sur les directives européennes, ressemble à un doux rêve.