Alors qu'un rassemblement des souscripteurs au programme AADL-2001 a commencé à se constituer, tôt dans la matinée d'hier, un important dispositif de sécurité qui avait été mis sur place est intervenu pour disperser les manifestants. Ainsi, le bras de fer entre l'Agence ADDL créée en 1991, chargée de la promotion et du développement du marché foncier et immobilier, et ses souscripteurs du programme 2001 continue. Les 3 000 adhérents de l'Association de solidarité et de bienfaisance (ASB), souscripteurs du programme AADL, qui n'avaient pas été honorés par un logement locatif, se sont regroupés devant le département ministériel de Noureddine Moussa pour réclamer justice quant à l'aboutissement de leurs multiples requêtes de demande de logements introduites aussi bien à la direction générale de Saïd Hamdine, au ministère de l'Habitat qu'à la présidence à El Mouradia. Une délégation des concernés n'a pas pu accéder à l'enceinte du ministère car dit-on, «ce n'est pas un jour de réception», leur a rétorqué l'agent de sécurité. «Et le chef de cabinet ne peut pas prendre de décision en l'absence du ministre en déplacement», précise-t-il. «10 ans barakat ! Demande de logement !», scandaient les manifestants. Interrogé en marge du rassemblement, M. Ayachi le président de l'ASB explique : «Peut-on acquérir un logement légalement et civiquement sans avoir à bâtir illicitement une baraque ou recourir à autre chose ? Car cette situation est la cause des divers problèmes ainsi que l'image d'incapables que nous donnons a nos enfants et familles pour la simple raison que nous sommes honnêtes et civilisés !». Pour rappel, leurs dossiers furent admis par les services de ladite agence pour affectation au programme AADL-CNEP. Un sentiment d'exclusion desdits souscripteurs du programme de livraison de milliers de logements a engendré une perte de confiance vis-à-vis des pouvoirs publics qui n'ont à ce jour pas montré les signes d'une probable solution à ces demandes. L'ASB avait saisi un ensemble d'institutions étatiques, dont le ministère de l'Habitat, l'APN et la direction générale de l'ADDL pour une demande d'audience, et le président de la République a été destinataire d'une lettre de protestation où elle demande que l'on statue sur ce problème locatif.