Les supporters eux, ont déjà annoncé la couleur, hier, à l'entrée du stade où les envoyés spéciaux des média algériens ont eu un traitement qui ne rassure pas. Insultes, crachats, coups… Voilà bien une belle manière de «déléguer» l'agressivité à la place de la sportivité. A cela s'ajoute l'environnement qui ne serait pas favorable à la concrétisation des objectifs, et ce, à l'image des conditions de vie, d'hébergement de nos joueurs et de la provocation déguisée contre une poignée de supporters algériens qui seraient cet après-midi dans les gradins. Que va t-il se passer sur le terrain ? Une question qui attend une réponse. Les joueurs sauront très certainement enseigner la sportivité à leur adversaire du jour. Nous l'espérons en tout cas de tout cœur. Ils sauront voler au-dessus de ce climat pourri. C'est important. «On va jouer au foot mais pas aux gladiateurs», dira un journaliste. Les réalisateurs (CAF) feront un bon arbitre, le monde sportif le souhaite. Cela y va de l'image de cette instance africaine de football. Pourquoi devrions-nous alors nous inquiéter pour notre délégation sportive, son encadrement et nos confrères sur place ? Tout simplement, parce que les supporters des Fauves ont déjà annoncé leur mauvaise intention envers les Algériens, y compris les chauffeurs de taxis qui les transporteraient de la ville au complexe «sportif». Espérons que ce n'est que de la fumée de paille. Ceci d'une part et d'autre part, une autre inquiétude nous réveille. Bencheikha ne serait pas bien «équipé» malgré son optimisme de faire de ce match, celui du résultat. Sur le cas de Boudebouz qui a quitté l'équipe nationale précipitamment, il ne bénéficierait pas de motifs convaincants. Ce serait plutôt une histoire de courant qui ne passerait pas entre les deux hommes. Certains poussent jusqu'à parler de mésentente entre les deux hommes. De regrettables analyses. Selon un confrère, les problèmes d'adducteurs ne sont pas la vraie raison. «Le diagnostic était faux puisque le lendemain, le staff médical de l'EN a décelé une tendinopathie provoquant tout simplement le forfait.» D'ailleurs, le FC Sochaux s'était excusé, auprès de la FAF, de ne pas pouvoir livrer son meneur de jeu aux Verts dans les temps impartis, expliquant ce contretemps par un travail spécifique collectif. Voilà un facteur qui n'arrangerait pas les choses et que nous qualifierons de cas isolé. Dans le cas contraire, il faudrait se préparer particulièrement en cas d'échec à inaugurer un autre son de cloche qui pousserait le sectionneur à rendre le tablier et à accueillir enfin comme l'ont toujours souhaité certains un «Etranger» . L'Equipe nationale deviendrait alors, osons le dire, un centre d'affaires !