,Comme cela a été le cas en 2004, les fossoyeurs du football sont bien parvenus à détruire tout ce qui a été réalisé. Qui sont ces caciques qui confisquent la notabilité de toute une nation pour rassasier leurs intérêts personnels dans l'impunité totale avec même la connivence des pouvoirs publics ? Il faut revenir à la mi-temps précédente pour rappeler que les Marco polo de la Fédération algérienne de football avaient engagé le processus de déstabilisation avant la Coupe du Monde mais, heureusement pour nous, ils n'ont pas pu aboutir. Mais ce n'était que partie remise puisque dés la première occasion, ils allaient porter froidement le coup de hache fatale. Alors que toute la population attendait la première rencontre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique, eux, ils minutaient leur iniquité pour éjecter l'entraîneur national de son poste. Il leur fallait disposer d'un circuit de devises transférables et par conséquent engager un étranger quelque soit sa valeur. Comme ils l'ont fait en 2004. Non seulement la pression exercée sur le sélectionneur a été insupportable mais l'impression qui se dégage avec force est que les rentes financières des joueurs eux mêmes ont été bloquées dans le but de les démobiliser profondément. Nous connaissons le résultat et nous évaluons aussi l'indécence du mépris qui a été affiché à l'égard de la population sportive. Une population qui ne mérite pas autant de manipulations mesquines mais qui a tout de même affiché son opposition à l'engagement d'un étranger qui pourtant piaffait d'impatience dans la tribune officielle. La «malveillance» qui a imposé le recrutement d'un Algérien n'est pas décourageante car les manigances persistent, et qu'il soit général ou non, l'intrus imposé ne peut être que le bouchon éjectable dont le gommage doit commencer aux premières escarmouches. D'ailleurs, il le mérite à partir du moment où il fait semblant de ne pas entendre les déclarations qui le donnent en retrait dés le mois de janvier prochain. Peut-on imaginer sérieusement que dans ces conditions la sérénité et surtout la dignité d'un sélectionneur ne peuvent pas être ébranlées ? Par ricochet, c'est dire que la débâcle de Bangui a été préméditée. La noblesse et les couleurs nationales ont été et sont toujours piétinées. Elles sont impunément violées dans leurs rentes pétrolières, dans leurs équipements industriels, dans leurs moyens de communications, dans leur alimentation de base, dans leur stabilité sécuritaire et encore d'avantage dans leur mouvement sportif. Jusqu'à quand faut-il garder ce silence croupion ? Un silence qui fait mal.