L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se réunit demain à Vienne, devrait décider de maintenir à l'identique ses quotas de production fixés à 24,84 millions de barils par jour depuis le 1er janvier 2009. C'est la déclaration unanime de certains ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep. Le ministre de l'Energie du Qatar a estimé, hier, que les prix du brut étaient «satisfaisants» et que l'Opep était en passe de maintenir son niveau de production à l'occasion de sa réunion demain à Vienne. «Les cours actuels de 70 à 80 dollars (le baril) sont satisfaisants aussi bien pour les producteurs que les consommateurs», a déclaré Abdallah Ben Hamad Al-Attiyah aux journalistes. Et d'ajouter: «Je pense que l'Opep va maintenir son plafond de production» lors de la réunion de Vienne. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines a estimé lundi de son côté, qu'«un prix du baril compris entre 90 et 100 dollars est raisonnable», par rapport au niveau actuel de production des pays membres. M. Yousfi considère que «les prix actuels du pétrole sont meilleurs, et que nous, pays producteurs, voulons juste avoir un prix raisonnable». Il précisera que la question des prix sera examinée à l'occasion de la réunion de l'OPEP prévue demain à Vienne, ajoutant que «tout dépendra de l'ensemble des pays pour prendre une décision». Pour sa part, le ministre du Pétrole saoudien, Ali Al-Nouaïmi, avait déclaré lundi à Vienne qu'il était satisfait du prix actuel du pétrole et qu'il ne voyait pas de raison de modifier les quotas de production. Le président de la Compagnie nationale de pétrole de Libye (NOC), Chokri Ghanem, est allé dans se sens, indiquant que «l'Opep devrait maintenir inchangés ses quotas de production lors de sa prochaine réunion à Vienne». «Je ne pense pas qu'il faille s'attendre à un changement» de la politique de l'organisation cette semaine, a souligné M. Ghanem à l'occasion de la conférence Oil & Money, qui rassemble industriels et spécialistes du secteur énergétique. «Il y a beaucoup d'incertitudes, et on voit une certaine volatilité sur les prix (du brut) (...) Je pense que l'Opep va attendre, et qu'elle refera le point à sa réunion de mars prochain pour voir» où en est le marché, a-t-il expliqué, rappelant que les stocks restaient à un niveau élevé. Les cours du brut étaient orientés à la baisse hier dans les échanges électroniques en Asie, en raison des inquiétudes concernant la demande. Dans les échanges d'hier, le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre cédait 0,63 dollars à 81,58 dollars. Celui du Brent de la mer du Nord à échéance identique reculait de 0,65 dollars à 83,07 dollars. Jeudi dernier, les cours du brut étaient remontés jusqu'à plus de 86 dollars à Londres et 84,40 dollars à New York, des niveaux plus vus depuis début mai, portés par un regain de faiblesse du dollar.