L'ensemble des localités implantées dans ces zones éparses et relevant de cette commune, éprouvent d'énormes difficultés dans tous les domaines, en l'absence de projets structurants, à même de les sortir de leur isolement. Les carences multiples y rendent amer le quotidien des riverains. En premier lieu, le problème d'AEP se traduit par un véritable désarroi au quotidien. Tous les jours, les habitants font la navette en eau, la plupart du temps à dos d'âne, nous affirme-t-on, puisque les routes ont perdu leur butime depuis longtemps. Autrement dit, les moyens de transport constituent l'autre facette du calvaire enduré, qui fait que le citoyen passe des heures pour rejoindre enfin son lieu de travail ou bien le chef-lieu de commune pour s'approvisionner en vivres... Quant au problème d'assainissement, il se pose avec acuité. Cette multiplicité de carences nécessite l'inscription de projets susceptibles d'y remedier, pour sortir de leur anonymat, ces petites bourgades de Sidi Saâda. Seule lueur dans cette grisaille, le secteur sanitaire du cheflieu de commune vient de bénéficier d'une opération de restauration. Les travaux prévus visent le réaménagement de ce centre qui fait la couverture de certains douars limitrophes de la dite localité susmentionnée, dont les salles de soins sont pour le moins dégradées. Ceci étant, la majorité des jeunes veulent une aire de jeux et s'investir dans le domaine agricole. Malheureusement, la sécheresse aidant, ils sont handicapés par le manque de points d'eau d'irrigation, ce qui les incite à faire appel aux autorités concernées, en premier lieu la direction de l'hydraulique, pour les aider à résoudre cette préoccupation légitime. Entre-temps, il faudra dire qu'en ayant une association, ils pourraient avoir des chances d'atteindre leur objectif. Les habitants interpellent le wali Les habitants du chef-lieu, en particulier ceux situés à la périphérie, à Relizane et à l'instar de la plupart des cités anciennes, endurent depuis quelques mois le fait contraignant de devoir se réveiller sur des odeurs nauséabondes en provenance des vieilles caves aménagées sous les immeubles et certaines citées. Cette situation a favorisé, selon les habitants, la propagation des maladies infectieuses, notamment, celles transmissibles via les insectes, à leur tête, les moustiques. Si ce constat est évident dans les vieilles cités, il n'en demeure pas moins qu'il est aussi présent dans les nouveaux regroupements urbains. L'exemple le plus frappant est celui des cités récemment construites à la nouvelle ville Adda-Benada ex -Bermadia. Ce genre de problème se reproduit de façon presque systématique et ses conséquences sur la santé des citoyens et leur cadre de vie s'aggravent de plus en plus. Les collectivités locales ne semblent pas en mesure de régler ce problème et les efforts, mis en œuvre jusque-là ont prouvé leurs limites. Pour ce qui est de l'entretien des espaces communs dans les cités, la wilaya a engagé, dernièrement, une opération inutile «réhabilitation des vieilles cités» financée par le fonds de wilaya qui a débloqué une enveloppe financière considérable. Cette initiative avait pour objectif de soumettre ces vieux immeubles à une véritable toilette interne et extrême avant de confier la gestion des espaces communs remis en état aux comités de quartier. Cet objectif s'est arrêté à mi-chemin, en raison de l'absence du suivi dans la gestion de ce type d'opération. La nouvelle ville Adda-Benada, qui avait constitué le chantier-pilote pour ce projet, est le parfait exemple de l'inefficacité de tels procédés étant donné que l'état des espaces communs dans cette nouvelle ville susmentionnée, n'en n'est pas moins critique qu'il y a 12 ans. Que dire aussi des autres que l'on a confiées à des administrateurs de biens et qui ne sont pas épargnées par ce genre de problèmes. Ces aspects favorisent la propagation des MTH, et l'absence de mesures préventives sérieuses se fait cruellement ressentir sur le terrain. En tout état de cause, l'on espère que cette préoccupation majeure des citoyens de la ville de Relizane sera prise dans les jours qui viennent.