L'opérateur de téléphonie mobile Nedjama a organisé hier la 26e session de formation au profit des journalistes à l'institut Nedjma de Birkhadem, à Alger. La formation qui avait pour thème «Les systèmes à satellite. L'expérience algérienne», a été animée par Ahmed Hamoui, expert en télécommunications. Loin de la langue de bois utilisée souvent par nos officiels, M. Hamoui a donnée un aperçu sur l'historique des télécommunications en Algérie. Selon lui, la période faste de l'Algérie a été sous le règne de Boumediene(de 1973 à 1979) où des progrès en la matière ont été enregistrés. «Nous avions créénotre propre réseau hertzien, formé des ingénieurs et construit des écoles. On était le seul pays arabe à avoir introduit l'informatique en Algérie et le réseau domestique (recevoir la radio et la télévision). L'Algérie a été leader au sein de l'Union internationale des télécommunications(UIT)», a-t-il précisé. L'orateur a fait savoir dans ce contexte que l'Algérie avait un projet en tête portant sur le lancement d'un satellite géostationnaire qui assurera la couverture entre autres, du Maghreb et des pays du Sahel (1977/78), «mais malheureusement, tout est tombé dans l'eau. Il fallut attendre 1999 pour que le gouvernement installe une commission interministérielle chargée d'élaborer un rapport global sur ce projet. Jusqu'à maintenant, on ne voit rien venir.» Avant de se demander : «Je ne sais même pas si ce projet est inscrit au niveau de l'UIT, en tout cas, en 2004 ce projet ne l'était pas C'est encore grave si jusqu'à maintenant ce projet ne se trouve pas au niveau de l'UIT car dans le Sahel, la guerre entre les grandes puissances et la Libye avec son projet au Sahara, l'Algérie n'aura pas son mot à dire sans ce satellite multiservices». Il y a lieu de rappeler que le satellite national des télécommunications est multiservices. Il regroupe les fonctions (téléphonie, radiodiffusion sonore et télévision ). «Ledit satellite devait être lancé dans les années 1980. En l'absence d'information officielle sur l'état d'avancement du projet, il est fort probable que le défaut d'inscription du projet au niveau de l'UIT , celui –ci ne sera pas concrétisé avant 2014-2015(mise en orbite dans le meilleur des cas», a conclu M. Hamoui.