Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mahmoud Benchkour, président du Comité interprofessionnel de la filière lait, a annoncé qu'une répartition géographique de la distribution de la poudre de lait sera faite sur la base des besoins réels déterminés selon la taille de la population et en responsabilisant les transformateurs locaux qui recevront de l'ONIL (Office national interprofessionnel du lait) les quantités de poudre nécessaires. Ces transformateurs devront répondre aux besoins quotidiens en lait. En outre, les unités privées devront collecter tout le lait cru produit dans la région où elles sont implantées. Sinon, leurs quotas de lait en poudre seront revus à la baisse. Il a fait remarquer que, durant les premiers mois de 2010, 225 000 tonnes de poudre de lait ont été importées contre 210 000 tonnes en 2009, or, ajoute-t-il, la consommation de lait n'a pas augmenté et les quantités importées auraient dû suffire, a souligné M. Benchkour. Il estime qu'il y a des dysfonctionnements dans la distribution. A 25 dinars le sachet de lait n'est pas cher, c'est un prix attractif. Il faut aller vers une moralisation de la profession et mettre le holà à cette situation, a lancé M. Benchkour qui a reconnu qu'il y avait détournement de la poudre de lait distribuée par l'ONIL vers la fabrication de fromage et de yaourts. La poudre de lait distribuée par l'ONIL est destinée à la production de lait à boire, a-t-il rappelé. Nous devons produire nous-mêmes le lait et ne pas dépendre de l'importation de la poudre de lait, car les prix de ce produit vont augmenter sur le marché international. Pour cela, de nouvelles mesures sont annoncées pour encourager les éleveurs par l'augmentation des primes et par une intervention en matière de formation, de mécanisation, de modernisation. Les importations de vaches seront encouragées ainsi que le développement des cultures fourragères en leur réservant les ressources en eau nécessaires, a précisé M. Benchkour.