Le Parlement algérien condamne avec "la plus grande fermeté" la résolution du Parlement européen    Arkab réaffirme à Dar es Salam l'engagement de l'Algérie en faveur de l'intégration africaine et internationale en matière d'énergie    Début du retour de déplacés à Ghaza, ferme rejet des plans d'"expulsion" des Palestiniens de leur terre    Ligue 2 amateur: victoire du RC Arbaâ devant l'US Béchar Djedid (3-2)    Supercoupe d'Algérie 2024- MCA-CRB: réunion de coordination entre la FAF et les clubs qui animeront la finale du 8 février    La DGF célébrera la Journée mondiale des zones humides dimanche prochain à Bechar    Ouled Djellal: le moudjahid Belkacem Zenouda n'est plus    Goudjil reçoit les rapports du groupe de travail chargé de l'examen des avant-projets de loi relatifs aux partis politiques et aux associations    Inauguration du Musée public national de Cherchell après la restauration de plusieurs de ses pièces archéologiques    Education nationale: des clarifications sur le contenu du statut particulier des fonctionnaires du secteur    Le président de la République reçoit le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger    Le 6ème "Chocaf" à partir du 29 janvier au 1 février à Oran    Cisjordanie occupée: l'armée sioniste poursuit son agression contre la ville de Jénine pour le 7e jour consécutif    Des vents forts sur plusieurs wilayas du pays à partir de mardi    Football/formation des entraîneurs: clôture du 3e module de la Licence CAF A    Lancement de la 2e phase de l'opération du recensement économique du produit national    Cessez-le-feu à Ghaza: les Palestiniens commencent à retourner dans le nord de l'enclave    M. Chaib rencontre des membres de la communauté nationale établie à Milan    L'occupant marocain « pratique le terrorisme d'Etat »    La bourse des étudiants sera augmentée    Toute absence injustifiée sera sanctionnée    Baddari reçoit le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires    Algérie Poste lance un concours national de recrutement    L'attestation de revenu mensuel téléchargeable via une application mobile    En 17 ans, la France a payé 60 millions d'euros aux terroristes du Sahel    « Réglementer les discours haineux en ligne n'est pas de la censure »    Fédération algérienne du sport scolaire : Ali Merah élu nouveau président    Le CRB sur le podium, le CSC s'éloigne    Ligue 1 (réserve) : le début de la phase retour fixé au lundi 10 février    Deux rencontres consultatives pour enrichir l'avant-projet de la loi organique relative aux associations    Large participation aux réunions consultatives consacrées à l'avant-projet de la loi organique sur les associations    Dans la maison-musée de Jane Austen à Chawton    Soirée jazz avec le groupe « Aurora Nealand et Inquiry Quintet »    Une caméra voyage au cœur des reliures du Moyen-Âge    Mohamed Kouassi, le Moudjahid et le pionnier de la photographie en Algérie    Le bon accueil des citoyens ''est un devoir et un engagement''        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'accusé était de connivence avec des islamistes
Affaire ATF Annaba
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 11 - 2010


Et pour cause, celui que les services algériens de sécurité identifieront comme étant un agent du Mossad et des services spéciaux marocains a quitté clandestination l'Algérie. Il l'a fait quelques mois après qu'il ait été prévenu par ses informateurs que la Cour suprême de justice a décidé d'un 3e et dernier procès. Au vu des preuves accablantes que l'accusation a réussi à réunir, Messalha devait être condamné en dernière instance à une lourde peine de prison. Lui qui s'était exprimé sur la chaîne qatarie sur la corruption généralisée en Algérie, s'est montré incapable de corrompre pour bénéficier d'un troisième non-lieu. A son arrivée à Alger où il s'est installé dés 1994, cet individu avait la triple nationalité. Vraie ou fausse, celle d'Algérien sera sa quatrième. Grâce à des moyens financiers dont il avait été pourvu avant son départ des territoires occupés en Palestine, il a réussi à infiltrer les milieux politiques et économiques algériens. Il noua de solides relations avec plusieurs membres élus à l'Assemblée populaire nationale particulièrement avec ceux de la mouvance islamiste avant de se déplacer début 2001 sur Annaba. Il fit parler de lui en 2004 lorsqu'un de ces élus le dénonça publiquement dans l'hémicycle comme étant un agent de renseignements au profit d'une puissance étrangère. Cet élu interviendra pour le défendre quelques années plus tard pour, dans les mêmes conditions et hémicycle, stigmatiser l'immoralité publique qui selon lui en est la cause : «Des tracasseries et des ennuis faits par les pouvoirs publics à un investisseur arabe étranger venu à Annaba pour participer à la relance économique du pays en concrétisant son projet industriel». Dans l'imbroglio politico-judiciaire que représente cette affaire se dissimule l'étrange rapport que Messalha entretient avec l'argent, les décideurs et les cadres de certains partis politiques. Pour être efficace, l'agent du Mossad qui obéissait également aux ordres des services spéciaux marocains, se devait d'accéder partout et n'importe où dans les institutions nationales algériennes. Sa connivence avec des ripoux et le milieu politique islamiste s'était transformée en complicité. Elle lui avait permis de bénéficier par deux fois d'un non- lieu sur des faits prouvés de fraude fiscale, d'imposer l'intervention du wali de Annaba pour saisir ses biens en application d'une décision de justice, de s'opposer au contrôle fiscal, de menacer et d'intimider les cadres et travailleurs de la direction générale et celle locale des impôts et de procéder à l'annulation de plusieurs séances de ventes aux enchères sur le site de son unité de production des déchets ferreux et transformation du fer. Mais il y a plus grave. Messalha Saïd Yousef est aussi Algérien car, on ne sait par quel miracle il a réussi à obtenir une carte nationale d'identité(CNI). De là à dire qu'il dispose aussi d'un passeport algérien faisant de lui le détenteur d'une quadruple nationalité après celles française, israélienne et palestinienne, il n'y a qu'un pas que d'aucuns n'ont pas hésité à franchir. Les cadres de la direction des impôts l'ont fait lorsqu'ils affirment : «En présence de ses avocats venus plaider son cas dans les couloirs de notre administration, Messalha a exhibé une CNI pour affirmer qu'il est aussi Algérien». Avec le passeport algérien que des sources crédibles affirment avoir vu entre les mains de Messalha, il s'agissait là de deux faux de trop après ceux des fausses factures, des faux travailleurs, de vraies accusations exprimées dans l'hémicycle de l'APN pour de faux dépassements et harcèlement dont aurait été coupable la direction impôts et les services de la wilaya de Annaba. Tous ces faux commis par Messalha et bien sûr sa qualité inavouée d'agent de renseignements avaient entraîné la réaction du consul général de France à Annaba de l'époque. Ce diplomate avait menacé de recourir à la chaîne de télévision française TF1 pour dénoncer les actes dont, selon lui, était victime son ressortissant, investisseur en Algérie. Ce qui valut au P-DG de la société Algéro-turque du fer (ATF), l'intéressement des éléments du Centre territorial de recherches et d'investigations (CTRI) d'Annaba. Ces dernières détermineront le rôle de sociétés écrans que jouaient ATF d'abord avec 95% des actions au nom de Messalha et le reste au profit de son épouse une algérienne et la société «Ramas» sur inversement des actifs. Celle-ci était censée récupérer les déchets ferreux après prospection avec des équipements de production importés au titre de neufs alors qu'ils étaient renovés. En fait les déchets étaient les renseignements que «les ferrailleurs» devaient collecter sur la situation sécuritaire, économique et sociale dans toutes les régions du pays. Nos sources dont les informations restent à vérifier, avancent que les ordinateurs saisis au niveau de la direction générale ATF récemment ont laissé apparaître des écrits codés sur des ambassadeurs algériens en poste, des notes sur les activités des services de sécurité et de police, sur l'état des installations pétrolières dans le Sud, de conversations entres cadres et militants des partis algériens, un état des lieux sur la PME/PMI, les activités de différents ministres et élus des deux Chambres basse et haute. Il est, par ailleurs, précisé que la création des deux sociétés ATF et RAMAS avait coïncidé avec les élections pour la députation. C'est-à-dire durant la campagne électorale avec ce que cela suppose comme recherche de sources de financement pour permettre aux partis politiques de financer la leur. C'est dire que l'affaire du P-DG de la société ATF n'a pas livré tous ses secrets. Au moment où l'enquête sur ce dossier est véritablement relancée par le CTRI, ces faits troublants renforcent les présomptions d'existence d'une filière algérienne de renseignements au profit de pays étrangers. Ces présomptions avaient été soulignées dans deux précédents articles parus sur ces mêmes colonnes la semaine écoulée.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.