Si les comptes bancaires sont totalement vides, les dettes s'accumulent et risquent de paralyser définitivement la gestion de l'unité. Pourtant, l'unité a débuté avec un bilan positif, l'ensemble des dettes antérieures s'élevant à plusieurs milliards de dinars a été prise en charge par les caisses de l'Etat. Malheureusement, après quatre années seulement de gestion, l'unité se trouve dans une situation désastreuse pour ne pas dire catastrophique. L'unité n'arrive même pas à assurer les salaires du personnel ou de verser les cotisations des charges patronales et ouvrières liés à la sécurité sociale. L'unité est sous la menace de voir ses comptes bloqués par les services de la Cnas en raison de la dette qui s'élève à plus de 10 milliards. Le blocage des comptes pourrait intervenir également par les services des impôts et les recettes des contributions diverses. La dette de ces deux organismes dépasse largement les 5 milliards. L'unité devrait faire face également à un autre fournisseur de taille, à savoir la Sonelgaz, dont la dette avoisine les 3 milliards. Ces derniers jours, les services de Sonelgaz menacent de suspendre l'énergie après qu'un chèque de 290 millions remis par l'unité est retourné à la Sonelgaz impayé. L'unité a été mise en demeure par la Sonelgaz de procéder à la régularisation immédiate du chèque pour éviter des poursuites judiciaires, pour chèque sans provision. En plus de la situation financière qui asphyxie l'unité, la tension est montée entre le directeur, le personnel administratif d'une part et les ouvriers et les représentants des travailleurs de l'autre. Si le directeur accuse les ouvriers de «fainéant», les travailleurs et certains cadres de l'unité pointent du doigt le premier responsable, l'accusant de mener l'unité vers la dérive. Les travailleurs menacent de recourir de nouveau à la grève si, toutefois, les salaires du mois d'octobre et novembre ne seront pas versés.