Dans un entretien accordé à l'APS, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a voulu bien répondre à la question sur les scandales de corruption qui ont secoué le groupe pétrolier Sonatrach. Interrogé sur la poursuite en justice de certains cadres de ladite entreprise, M. Yousfi a indiqué que le contrôle interne à Sonatrach et dans tout le secteur a été renforcé. «Cela nous impose de renforcer le contrôle interne à Sonatrach et dans tout le secteur à travers de nouvelles dispositions dont certaines ont été mises en œuvre», précise-t-il. Peu prolixe à ce sujet, M.Yousfi a souligné que le contrôle interne en vigueur à Sonatrach «est périodiquement diagnostiqué et sera adapté, en cas de besoin. C'est dans notre intérêt de continuer à le faire, afin de mieux maîtriser nos activités, rendre plus efficaces nos opérations, utiliser de manière plus rationnelle nos ressources et veiller à protéger l'image de notre secteur et de notre pays. Il encourra aussi à sécuriser nos responsables et gestionnaires dans l'exercice de leurs fonctions». Le ministre a saisi l'occasion qui lui a été offerte pour évoquer les projets lancés par son département en vue d'assurer la sécurité énergétique du pays. Selon lui, «l'Algérie va intensifier l'effort d'exploration pour accroître ses réserves d'hydrocarbures, assurer des revenus suffisants pour le développement et garantir la sécurité énergétique du pays à très long terme». A propos du projet Desertec, largement médiatisé ces derniers mois, le ministre a estimé que ce projet «ne concerne pas spécialement l'Algérie. Nous accueillons tous ces projets avec un certain intérêt, mais nous pensons que notre implication directe doit être compatible avec nos intérêts», a-t-il relevé, précisant que «notre projet des énergies renouvelables a déjà démarré avec la réalisation d'une centrale hybride (gaz/solaire) à Hassi R'mel et nous allons bientôt être en mesure de tirer les leçons des choix technologiques qui ont été faits».