, Décidément, c'est l'année des grèves à l'Université de Boumerdès. Pour la troisième fois depuis le début de l'année universitaire, presque toute l'université est paralysée par un débrayage des étudiants dont l'université compte presque 30 000. Ni le campus sud de la faculté des sciences ni le campus nord de la faculté des hydrocarbures et des sciences de gestion et encore moins celui de génie mécanique n'ont été épargnés par cette protestation contre les conditions de transport qu'assure un privé, Tahkout, pour le compte de l'Office des œuvres universitaires. Le mécontentement avait commencé la semaine dernière lorsque les étudiants avaient bloqué les bus au niveau du rectorat et qui était en partance pour Khemis El Khechna ou Si Mustapha ou encore plus loin vers Bordj Ménail. Leurs représentants nous avaient déclaré à ce moment-là qu'ils ne bougeraient pas jusqu'à ce que les responsables de l'Onou consentent à les recevoir. Finalement, la situation avait été dénouée grâce au round de rencontres entre les deux parties. Mais si la grève avait été interrompue ce jour-là, il semble qu'elle ne fait pas suite à un règlement définitif du problème. Les étudiants se plaignent toujours du mauvais état des bus, des conditions de transport dangereuses au point qu'un étudiant nous a fait savoir que «pour arriver à Khemis El Khechna, nous prononçons la Chahada». Les jours pluvieux sont un supplément d'appréhensions. Les infiltrations d'eau obligent certains à ouvrir leurs parapluies à l'intérieur même des fameux bus. Conséquence de ces problèmes qui s'accumulent au niveau de l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès : des horaires de cours qui se comptent sur les doigts d'une main. Il y a vraiment un malaise profond au sein de l'université algérienne qui tarde à être pris en charge.