Dans une tribune mise en ligne et datée de vendredi, la BCE observe, en outre, que des flous juridiques entourant le projet de loi qui permet la mise en oeuvre de ce plan en Irlande pourraient affecter ses droits en matière de collatéraux. «La BCE nourrit de sérieuses préoccupations quant au fait que le projet de loi soit insuffisamment sûr sur le plan juridique sur plusieurs questions critiques pour l'Eurosystème», dit le texte au sujet de la loi irlandaise visant à débloquer l'aide de 85 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Ces questions incluent «le champ des droits collatéraux des banques centrales comme sécurité dans le cadre de la fourniture de liquidités d'urgence», ainsi que les droits de la BCE et peut-être d'autres Banques centrales de la zone euro. Le Parlement irlandais a adopté mercredi le plan d'aide conclu par le gouvernement, l'UE et le FMI pour sortir Dublin de la crise provoquée par l'effondrement de son système bancaire. Ce projet de loi ne doit pas affecter la capacité de la Banque centrale ou de la BCE à «faire respecter leurs droits, y compris, sans limite, la mise en place d'une sécurité sur tout collatéral éligible émis par une institution habilitée». La note souveraine de l'Irlande a été dégradée, la semaine dernière, de cinq crans par l'agence Moody's, de Aa1 à Baa1, ce qui risque de faire peser une pression supplémentaire sur des banques déjà en grande difficulté. La BCE a, ensuite, signé un accord pour une facilité de swap de 10 milliards de livres sterling avec la Banque d'Angleterre pour tenter de limiter les problèmes du système bancaire irlandais.