Ça sent l'argent même si celui-ci n'a pas d'odeur. Il fait couler beaucoup de salive parce qu'il est à la portée de main. Sans le mériter, on se bouscule aux portillons pour le happer. Le mercato hivernal attire du monde comme le pollen attire les abeilles. Comme un essaim d'abeille tout le monde pique dessus dans l'espoir de se remplir les poches en attendant l'hiver prochain. Ça chauffe dans nos clubs et l'argent commence à couler, puis à flots. Dirigeants, joueurs et agents de ces mêmes joueurs attendent impatiemment le jour J. Le jour où les vannes s'ouvriront pour s'enrichir sans la moindre contrepartie. Exactement comme ça se passe durant l'inter-saisons où un argent colossal est jeté par les fenêtres. Puis, c'est le vide sur le terrain. Un football qui donne la nausée et des joueurs qui n'ont rien de footballeurs mais qui prennent l'argent et le reprennent autant de fois qu'ils le peuvent. Nos footballeurs, excusez le terme, ne savent rien donner mais savent tout prendre jusqu'à devenir milliardaires alors que notre football a périclité depuis longtemps. Et ils continuent de s'enrichir alors que le football s'appauvrit. La preuve, nos stades sont cruellement vides et le spectacle offert par ses joueurs est affreusement insipide pour ne pas dire autre chose. L'argent public ne sert pas cette discipline, il l'a dessert. Et pourtant, tout le monde trouve son compte dans un environnement miné par l'argent. Quelles solutions faudrait-il pour mettre fin à cette gabegie qui s'inscrit dans le temps ? Il ne sert plus à rien d'en parler puisque tout le monde sait pertinemment où va cet argent qui attire tant de convoitise. Le mercato est à nos portes et des sommes colossales vont être servies à droite et à gauche puis nos clubs se mettront à pleurnicher, des caisses qui sont toujours vides. Ce sont les présidents qui le disent et le ressassent à longueurs d'année. Rien ne sert donc d'en parler sauf d'être spectateur, pas dans les stades mais d'un spectacle désolant où l'argent joue le rôle de l'acteur principal.