, Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a estimé, mardi à Tizi Ouzou, que la nouvelle politique du secteur de la santé, qui s'appuie sur la compétence nationale et locale, a grandement contribué ces dernières années à la réduction des dépenses du secteur qui se chiffraient en milliards. «Les efforts consentis par l'Etat dans la formation ont apporté leurs fruits», a-t-il dit. Le ministre veut pour preuve «la substitution du savoir-faire national aux compétences étrangères mais aussi la baisse sensible des transferts de malades vers l'étranger». Au chevet d'un patient qui vient d'être greffé d'un rein, M. Ould Abbès a fait savoir que le coût d'une transplantation rénale en Algérie évalué à près de 300 millions de centimes est de moindre importance par rapport à l'Europe. Le coût d'une greffe rénale est quatre fois moins qu'en France où elle revient à l'équivalent de plus d'un milliard deux cent millions de centimes. Tout comme la greffe de la cornée dont le coût ne dépasse pas 28 millions de centimes alors qu'en Europe le montant d'un greffon est fixé à environ l'équivalent de 54 millions de centimes. S'exprimant sur «la limitation du don d'organes au groupuscule familial», l'hôte de la ville de Tizi Ouzou a estimé que la sensibilisation des citoyens autour du don d'organes et leurs prélèvements sur cadavre est primordiale, indiquant qu'un projet de loi est actuellement sujet à l'examen. Un texte portant sur l'élargissement de l'éventail de donneurs dans la famille à même d'accroître leur nombre mais aussi le prélèvement d'organes sur cadavre. Selon les indications fournies au ministre, le CHU de Tizi Ouzou, a réalisé 58 transplantations rénales depuis le lancement de cette opération en 2006, 46 greffes de la cornée et 40 implants cochléaires.