Le président Sleimane procédera, lundi et mardi, à des consultations «contraignantes» avec les groupes parlementaires pour la nomination du nouveau Premier ministre suite au retrait de onze ministres aboutissant à la chute du gouvernement de Saâd Hariri. Les ministres démissionnaires, dix représentaient l'opposition au sein de l'ex-gouvernement de Saâd Hariri et le onzième comptait parmi les cinq désignés par le président Sleimane. Par ailleurs, la chute du gouvernement libanais est intervenue au moment où Saâd Hariri s'apprêtait à franchir la Maison Blanche pour rencontrer le président Obama. Une visite qui fait suite à l'échec de l'initiative commune et conjointe de Ryad et Damas ayant trait au Tribunal spécial pur le Liban (TSL) sur l'assassinat de feu Rafik Hariri. Le TSL qui n'a cessé d'être, depuis son installation, au cœur de d'interférences politiques principalement celles de Washington, ne perdant pas de vue la scène libanaise en particulier et la région en général, n'a pas été en mesure d'assumer et d'assurer sa mission d'enquêter sur l'assassinat de feu Rafik Hariri. Ceci étant, Michel Aoun, principal courant d'opposition aux côtés du Hizbollah et d'autres forces politiques libanaises a responsabilisé Washingon dans l'échec de l'initiative Syrie-Arabie saoudite sur le TSL. Par ailleurs, Walid Jambalt, acteur incontournable aussi sur la scène politique libanaise, s'est entretenu avec le leader de Hizbollah, Hassen Nasrallah, au lendemain de la chute du gouvernement Saâd Hariri. Une rencontre entre Nasrallah et Jamblatt qui se veut aussi un signe fort à l'adresse de certains acteurs sur la scène libanaise et d'ailleurs, dont Israël que le dialogue interlibanais est à même de préserver le pays de toute situation chaotique. A ce propos, M. Saâd Hariri s'est rendu après sa rencontre avec le président Obama, à Paris puis en Turquie, depuis hier, pour de plus amples discussions sur le TSL. Pour sa part, le Premier ministre turc a annoncé la disponibilité de son pays à être un acteur entre les parties libanaises en vue de dépasser la crise suscitée par l'intention du TSL de porter ses accusations dans l'assassinat de feu Hariri contre des membres de la résistance libanaise. Une accusation refusée et rejetée par l'ensemble des acteurs politiques composant l'opposition libanaise, soulignant que le travail du TSL vise «à frapper la résistance libanaise et, par conséquent, le pays».