Le Syndicat national des paramédicaux (SAP) ne décolère toujours pas. Le conseil national de cette structure syndicale vient de décider d'une «grève nationale de deux jours par semaine, correspondant à chaque mardi et mercredi de la semaine, à compter de mardi 1er février». La décision a été prise jeudi dernier à l'issue d'une réunion du bureau national consacrée à l'examen de la situation de la corporation. «Force est de constater une fois de plus la lenteur, voire le blocage délibéré de notre statut par certains cercles hostiles à une formation de qualité qui demeure encore à l'état embryonnaire auprès du ministère de tutelle, le département de Djamel Ould Abbès, le ministre de la Santé , de la Population et de la Recherche scientifique», lit-on à travers le communiqué rendu public le jour même, soit jeudi dernier. Le statut de la corporation paramédicale devient l'enjeu d'un lobby qui ne ménage aucun effort pour que la corporation sombre à jamais dans un système de formation archaïque et précaire, déplore le SAP qui revendique l'adoption du statut particulier de la corporation dans un délai raisonnable tel que, rappelle-t-il, conclu par la commission mixte MSPRH-SAP, à savoir «système LMD groupe A catégorie 11». Le SAP regrette et dénonce les agissements d'un «pseudo-syndicat» indigne qui n'a pas hésité, toute honte bue, à brader l'avenir de la corporation paramédicale allant jusqu'à revendiquer l'abrogation et la promulgation du statut au groupe B, catégorie 10, inhibant ainsi toute progression professionnelle et sociale, condamnant le paramédical dans une misère socioprofessionnelle. Le Syndicat algérien des paramédicaux, ajoute encore le communiqué, rappelle sa totale confiance placée en la personne du ministre de la Santé après ses déclarations publiques rassurantes, notamment celles tenues devant les membres du conseil national le 28 octobre dernier, affirmant l'accord de son département à collaborer étroitement avec le département de Rachid Harraoubia, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour la finalisation du dispositif juridique. «Le SAP a su se montrer patient devant les assurances du premier responsable du secteur de la santé quant à la promulgation du statut LMD de la corporation dans un délai qui ne dépassera pas la fin de l'année 2010», rappelle encore le SAP qui ne «lésinera sur aucun moyen» pour durcir son mouvement si aucune solution concrète ne vient répondre à cette préoccupation majeure, à savoir l'adoption du statut particulier de la corporation dans un délai raisonnable tel que conclu par la commission mixte MSPRH-SAP».