, Les consultations du président libanais prévues initialement, hier au Parlement, en vue de nommer un nouveau Premier ministre, ont été reportées d'une semaine alors qu'un sommet tripartite sur la situation du Liban se tient depuis hier à Damas en présence du Qatar et de la Turquie. Le président de la République libanaise, Michel Sleimane, «a décidé de reporter les consultations parlementaires aux lundi 24 et mardi 25 janvier», après avoir évalué les positions de différentes parties libanaises. Les consultations ont été repoussées dans l'attente des résultats de la réunion de Damas entre les dirigeants de Turquie, de la Syrie et du Qatar, une réunion qui intervient au moment où l'ambassadeur américain Ford a pris ses fonctions diplomatiques en Syrie, interrompus pour rappel depuis 2005. En vertu de la Constitution libanaise, M. Sleimane doit procéder à des consultations contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de nommer un nouveau Premier ministre, après la chute du gouvernement de Saâd Hariri, le 12 janvier, suite à la démission des ministres de l'opposition et d'un ministre désigné par le président de la République. Dans son discours tenu dimanche soir, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a affirmé que l'opposition libanaise ne désignera pas Saâd Hariri au poste de Premier ministre au sein du futur cabinet. «L'opposition a décidé à l'unanimité de ne pas nommer M. Hariri» lors des consultations parlementaires. Le Liban s'apprête à entamer une nouvelle étape dans la consolidation de sa souveraineté, répondre aux attentes de son peuple et de surcroît faire face aux ingérences étrangères, plus particulièrement celles des «Etats-Unis et Israël et les occidentaux en général», selon ses propos. Le départ, mercredi dernier, de 11 ministres du cabinet Hariri est dû aux divergences entre l'opposition libanaise et la majorité parlementaire autour du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans un attentat perpétré en février 2005. L'opposition du pays du cèdre, dont le Hezbollah, «accuse le TSL d'être à la solde d'Israël et des Etats-Unis».