C'est la question qui et sur toutes les lèvres à Wall Street et dans la Silicon Valley. Un récent investissement de 450 millions de dollars (330 millions d'euros) de Goldman Sachs a, récemment, fait grimper l'estimation de la valeur du réseau social à 50 milliards de dollars (36,7 milliards d'euros) Mais selon un sondage réalisé par Bloomberg, les investisseurs ne partagent pas l'optimisme de la banque. Sur 1 000 investisseurs interrogés, 69 % estiment que Facebook est surcoté, 10 % pensent que sa valeur est bien estimée et seulement 4 % affirment que le réseau social vaut plus que 50 milliards de dollars. Plus de la moitié des investisseurs interrogés interprètent la valorisation actuelle du site de Mark Zuckerberg comme «le début d'une nouvelle bulle dangereuse», et comme un résultat de l'inquiétude du secteur financier qui ne veut pas passer à côté du «prochain Google». Cette nouvelle bulle est symbolisée par les prévisions de certains analystes, qui se demandent qui de Facebook ou d'Apple va dépasser en premier la barre symbolique des 1 000 milliards de dollars. Mardi 11 janvier, un analyste de Wedbush estimait que si Facebook était cotée en Bourse aujourd'hui (ce qui n'est toujours pas le cas), sa valeur serait plus proche de 100 milliards de dollars. Le site Internet de Business Insider rapportait récemment qu'un investisseur a passé un accord pour acheter des actions Facebook à 55 dollars chacune, ce qui porte la valeur potentielle de l'entreprise à la somme astronomique de 124 milliards de dollars. Les investisseurs européens sont ceux qui ont le plus de chances de considérer Facebook comme une bulle, tandis que d'autres investisseurs ont confié à Bloomberg qu'il n'y a rien de nouveau à avoir un marché instable, et qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. «Plus qu'une bulle, Facebook est la manifestation des excès rationnels dont seuls sont capables les marchés financiers confrontés à quelque chose de sans précédent».