La communauté internationale est sous le choc: Israël utilise des bombes au phosphore contre la population palestinienne, qu'elle massacre systématiquement depuis plus de 15 jours dans la plus complète impunité. Ce n'est plus un Etat né de rien, ou plutôt de la traîtrise occidentale, surarmé et soutenu par l'ensemble des démocraties autoproclamées du Vieux et du Nouveau Continent, qui s'amuse à terroriser des enfants et des femmes sans défense, mais une entité politiquement mise au ban de l'humanité qui tente de justifier l'impensable : le massacre de milliers de Palestiniens. L'utilisation de bombes au phosphore contre les Palestiniens par l'armée d'occupation a montré que l'Etat sioniste ne recule devant aucune lâcheté pour massacrer un peuple sans défense. Mais, le fait nouveau apparu dimanche dans ce génocide, jamais condamné par ceux qui se sont autoproclamés dépositaires de la démocratie et de la défense des droits de l'homme dans le monde, c'est que Israël a montré des signes qu'il va faire marche arrière dans les prochains jours. Plusieurs responsables de cet Etat, devenu hors-la-loi dès lors qu'il piétine les résolutions onusiennes dans la plus grande impunité, ont laissé entendre que la fin de l'agression contre la population de Ghaza serait proche. Marche arrière d'Israël au lendemain de la diffusion de tracts annonçant une intensification de l'agression ? Selon le vice-ministre israélien de la Défense, «La décision du Conseil de sécurité ne nous donne plus tellement de marge de manoeuvre. Par conséquent, je suppose que nous sommes proches de l'arrêt des actions terrestres et de l'ensemble des opérations d'une manière générale». Une affirmation qui confirme qu'Israël n'obéit qu'à sa propre logique, celle d'exterminer tout le peuple palestinien s'il le faut pour garantir sa propre sécurité. Même au prix d'un conflit armé sans précédent dans une région poudrière. Mais, le pas en arrière que s'apprête à faire Israël est beaucoup plus lié à la condamnation unanime de la communauté internationale, en Europe comme en Amérique latine, en Asie et dans les pays arabes, des massacres de Palestiniens dont il s'est rendu coupable. D'autant que l'abstention des Etats-Unis lors du vote du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi, demandant un cessez-le-feu immédiat, est interprétée par les experts comme un cinglant désaveu de l'administration Bush, qui avait pourtant fermé les yeux, sinon cautionné l'agression contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza. L'autre élément qui milite pour un retrait prochain des troupes israéliennes au sol et l'arrêt de l'agression serait l'approche de la date de l'intronisation du nouveau président américain, Barack Obama, que les faucons israéliens voudraient ménager et éviter de le mettre en porte-à-faux vis-à-vis de son programme pour le Proche-Orient. D'autant que beaucoup soupçonnent les Américains d'avoir fourni des armes chimiques interdites à l'armée israélienne, qui les a testées contre les Palestiniens à Ghaza. Et à Washington, on tente dès à présent d'éviter que l'on parle de scandale lié aux armes de destruction massive lorsque viendra l'heure du bilan de cette agression que les Israéliens voulaient «à huis clos», n'était-ce les télévisions arabes.