Les éléments de la brigade économique de la sûreté de wilaya ont entamé, ces derniers jours, des investigations sur la gestion des oeuvres sociales de l'APC de Constantine, a-t-on appris de source sécuritaire. L'ouverture d'une pareille enquête était attendue depuis l'installation d'une section syndicale affiliée au SNAPAP, qui, lors de son assemblée générale élective, tenue au mois de juin dernier, avait revendiqué en priorité «de se pencher sur le dossier de la gestion des oeuvres sociales, et les agissements de la commission concernée qui se trouve en exercice illégal depuis plusieurs années, car activant sans agrément ou délégation de pouvoir accordée par les travailleurs». Dans ce contexte, le SNAPAP avait soulevé aussi «l'absence de toute trace de rapport sur les bilans moral et financier en matière de gestion des oeuvres sociales durant près de 12 ans, c'est-à-dire de 1996 à 2008, comme le stipule la réglementation». Ce dossier a été exploité à fonds par le SNAPAP depuis l'installation de sa section à l'APC de Constantine. Elle en a même fait son cheval de bataille, sachant pertinemment que c'est là un moyen efficace pour mobiliser les travailleurs autour d'une cause commune, et s'attaquer à l'UGTA, car toute la gestion des oeuvres sociales se trouve sous le contrôle direct du personnel qui lui est affilié. Effectivement, quelques mois après son installation, l'action du SNAPAP a mené, dans un premier temps, au gel du compte bancaire bloqué depuis le mois d'octobre dernier, et à aboutir à cette saisine du dossier par la brigade économique. Pour sa part, le président de la section syndicale UGTA a toujours clamé «qu'il n'a rien à se reprocher en matière de gestion des oeuvres sociales, car tout se fait dans la transparence». En tout cas, seule l'enquête en cours pourra déterminer s'il y a bien eu des dépassements ou pas. Pour rappel, une action similaire engagée par le SNAPAP au niveau de la gestion des oeuvres sociales du CHUC, a abouti à la présentation de cinq personnes devant le juge d'instruction, et l'affaire devrait passer devant les juges dans les deux ou trois prochains mois.