Des investigations sur la gestion qualifiée de «douteuse» des œuvres sociales de l'Assemblée populaire communale de Constantine ont été entamées par les éléments de la brigade économique de la sûreté de wilaya. Cette opération ne surprend guère puisqu'elle était attendue depuis quelques mois déjà, depuis l'installation d'une section syndicale affiliée au SNAPAP. Cette dernière, lors de son assemblée générale élective, tenue au mois de juin 2008, avait saisi officiellement la brigade économique de la wilaya sur la gestion controversée des œuvres sociales, en soumettant des dossiers compromettants sur leur gestion et sur les agissements de la commission qui s'en occupe. Cette dernière, faut-il le préciser, se trouve en exercice illégal depuis plusieurs années. Lors de la conférence de presse tenue au mois de janvier au niveau de leur siège, les syndicalistes ont promis de révéler des dossiers «explosifs» sur la gestion de plusieurs commissions des œuvres sociales, comme celle du CHU de Constantine. Le SNAPAP avait alors attiré l'attention sur «l'absence de toute trace de rapport sur les bilans moral et financier en matière de gestion des œuvres sociales durant près de 12 ans, c'est-à-dire de 1996 à 2008», ce qui est, selon les animateurs du syndicat, «en contradiction flagrante avec la réglementation en vigueur». Depuis son installation, la nouvelle section syndicale a procédé, dans un premier temps, au gel du compte bancaire depuis le mois d'octobre 2008 et à faire aboutir la saisine du dossier par la brigade économique. Pour ce qui est de l'action menée par le SNAPAP à propos de la gestion des œuvres sociales du CHU, celle-ci a abouti à la présentation de cinq personnes devant le juge d'instruction. Elle a permis en outre de confondre plusieurs personnes employées au niveau de la direction de l'hôpital impliquées dans cette affaire délictueuse qui sera jugée dans deux mois.