Plusieurs dizaines d'enseignants de l'Université des sciences et de la technologie (ex-USTO) ont observé hier, à l'appel de leur section syndicale, un rassemblement de protestation devant la tour administrative du rectorat. Une action qui a coïncidé avec l'examen par le tribunal administratif dans le fond de la plainte déposée par le rectorat, demandant l'annulation des résultats de l'assemblée générale tenue par la section au cours du mois d'octobre 2008. Dans un premier temps, le même tribunal avait prononcé, après examen sur la forme de la plainte, une décision de gel de la section CNES. Ce qui a emmené les syndicalistes à convoquer une Assemblée générale extraordinaire, tenue le 16 février dernier, à l'issue de laquelle, les adhérents ont voté la reconduction de l'ancien bureau de la section avec, à sa tête, l'ancien coordonnateur, M. Mekaoui Mohamed. Ce dernier a affirmé hier, en marge du rassemblement, que l'objectif premier de ce mouvement est de défendre le droit des enseignants à être représentés. «L'action en justice dont fait l'objet la section CNES-USTO est une menace sur la liberté syndicale. Le droit des enseignants à être représentés est un droit constitutionnel qu'on se doit tous de défendre », a-t-il affirmé. Avant de rappeler le cas identique de la section CNES de l'université de Blida, qui, a-t-il dit, «fait cas de jurisprudence en la matière, puisque le Conseil d'Etat s'était déclaré incompétent pour trancher dans une affaire qui est, à l'origine, syndico-syndicale ». Le même syndicaliste a dénoncé ce qu'il a qualifié d' «ingérence» de la tutelle dans les affaires internes du syndicat, sur la base d'une note datant du 23 février dernier, qui a été affichée par le recteur de l'université de Mascara à l'adresse de la section locale, où il cite «des instructions de la tutelle», selon lesquelles «toute AG doit se faire en présence de deux représentants du Conseil national des représentants des enseignants». Autre front de contestation ouvert par la section CNES-USTO, « la lutte contre la fraude et le trafic à l'université » avec, comme moyen de protestation, le port de brassards.