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Un ex-gestionnaire parle de l'hôpital: Le CHU incontournable malgré...
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 03 - 2009

Le Professeur Attar est intervenu en fin de semaine écoulée, lors d'une conférence sur les cours pratiques destinés aux étudiants de deuxième année de Magister en sociologie de la santé, ayant eu lieu au siège du GRAS que dirige Mohamed Mebtoul. D'entrée de jeu, l'intervenant, qui devait revenir sur son expérience de gestionnaire du CHU Oran, lancera «j'ai été nommé à ce poste le 8 mars 2005 sans que la tutelle me précise clairement ni mes prérogatives ni les objectifs à atteindre». D'ailleurs, lors des débats, le conférencier reconnaîtra qu'il a été «remercié» de la même manière, sans que la tutelle lui demande ni compte ni bilan. L'on apprendra que depuis 1966, 30 directeurs se sont succédé à la tête de cet établissement hospitalier. On citera l'exemple de Medelci, exerçant actuellement au Canada, qui a essayé d'imposer un plan d'action et que son règne n'a pas dépassé six mois. Il citera le cas similaire de Sanhadji se trouvant actuellement à Lyon. En moyenne, rappellera le Pr Attar, un directeur du CHU Oran ne reste pas en poste plus de six mois. Revenons sur son expérience, il dira que «dès les premiers jours j'ai découvert la tonne de problèmes que je devais affronter». Et d'expliquer «au lieu d'assumer le rôle de manager, on voulait me ramener à celui de justicier». Raisonnant à l'aide de comparaison, l'intervenant soulignera qu'en 1970, le CHU Oran disposait de 2.914 lits alors qu'en 2007, ce chiffre s'est réduit à 1.800 lits. Plus grave, notera t-il, en 1970, l'hôpital fonctionnait avec moins de personnel qu'actuellement. Soulevant la question de la masse salariale, il précisera qu'elle dépasse les 10 milliards de centimes par mois.
Illustrant ses propos, il parlera des «57 chauffeurs pour six ou sept engins dont des ambulances». Il se rappellera qu'il avait réduit la consommation du carburant de 110.000 litres durant l'année 2005-2006 à 24.000 litres l'année d'après. Il signalera le cas de la redevance du téléphone qui se chiffrait en milliards de centimes. Sur ce point précis, Attar affirmera que 18 ans durant, il n'existait pas de lignes téléphoniques internes au CHU Oran. Il lancera «sur les 57 services que compte le CHU Oran, on peut aisément fermer le tiers sans porter préjudice aux usagers de cet établissement». Il donnera l'exemple de la maternité qui, à elle seule, compte 350 lits. «Ce qui représente le nombre de lits d'un hôpital de daïra». Le professeur Attar reconnaîtra qu'à chaque fois que «j'essayais d'engager une réforme, ou une action d'assainissement, les coteries, les clans et les groupes d'intérêts se coalisaient pour m'en empêcher». Empruntant un raccourci, il ajoutera que la direction était perçue comme «le fournisseur attitré des produits pharmaceutiques et autres». Mais malgré ce tableau peu reluisant de l'institution hospitalière, Attar affirme qu'elle reste incontournable dans le système de santé. Autrement dit, il considère le CHU Oran comme le meilleur établissement offrant des soins à la population. Il reconnaîtra que des femmes et des hommes se battent tous les jours pour offrir une prestation humaine aux usagers de cet établissement. «Mais c'est l'usure qui risque d'avoir raison de leur volonté et de leur engagement», avertit-il. En conclusion, il insistera que «le problème du CHU Oran n'est pas un problème d'argent ou de compétence», mais une question de management. Voilà ce qu'il en tire de son expérience s'étalant de mars 2005 à juin 2006. «Avec les moyens humains matériels et financiers dont il dispose, le CHU Oran peut offrir un service correct à ses usagers», lance-t-il à l'adresse de son auditoire en conclusion. Les autres intervenants, sociologues dans leur majorité et quelques praticiens de la santé, ne se sont pas empêchés de faire le parallèle avec les autres institutions nationales telle que l'université, l'administration... L'hôpital n'est pas un corps étranger à la société dans lequel il se trouve, note l'un d'entre eux. Le professeur Mebtoul, spécialiste en anthropologie de la santé, reviendra sur sa thèse de l'apport de la famille dans l'acte de médication prodigué par l'institution hospitalière. Le conférencier semble partager son point de vue.

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