Les recours administratifs et judiciaires peuvent, selon le ministre de l'Intérieur, constituer un indicateur «de l'intérêt porté par les citoyens à ces élections». Zerhouni avait donné, au début de la conférence de presse, les résultats de l'opération d'assainissement des listes électorales qui a débuté le 15 janvier dernier, pour se terminer avec la clôture de la révision exceptionnelle de ces listes, le 19 février dernier. Les données chiffrées ont été, selon lui, calculées sur la base, entre autres, de l'identification des acquéreurs de nouveaux logements pour lesquels, dira-t-il, « on voulait être certain de leur inscription dans les bureaux de vote les plus proches de leur nouvelle résidence». 431.516 nouvelles inscriptions «concernent les citoyens qui atteindront 18 ans le jour du scrutin et les citoyens ayant plus de 18 ans à inscrire pour la première fois.» Le corps électoral avant révision était de 19.597 239 électeurs, dont 927.947 électeurs inscrits au niveau de l'émigration. Le total des nouveaux inscrits est de 1.615.098, dont 27.620 nouveaux électeurs au niveau de l'émigration. Le ministre affirme que le corps électoral, «après révision et avant période de recours administratifs et judiciaires», est précisément de 20.623.608. Il était selon lui de 13.940.555 en 2004. Il précisera donc que «c'est un chiffre qui pourrait être révisé si certains électeurs font des recours pour corriger leur inscription ou pour procéder à leur radiation des anciennes listes ». Zerhouni estime que ces formes de recours «peuvent être un indicateur de l'intérêt porté par les citoyens à ces élections.» En 2004, le nombre de recours au sujet des inscriptions a été, selon lui, de 13.000, alors que pour cette fois-ci, il est de 48.693 cas. Et celui des recours à propos des radiations des anciennes listes a été en 2004 de 12.302, alors que pour cette élection il a été de 85.000 cas.» Pour lui, «c'est un indicateur intéressant qui pourrait signifier qu'il y a un fort intérêt porté par les citoyens à ces élections.» Le nombre de centres de vote est de 113 au niveau des postes diplomatiques et consulaires et de 11.002 au niveau des 48 wilayas. Le ministre signale par ailleurs une augmentation du nombre de bureaux de vote, qui passe de 39.627 en 2004 à 47.150 en 2009, «soit 7.500 de plus, dit-il, parce que nous en avons ouvert par exemple dans les nouveaux quartiers où les familles ont été relogées.» Il affirmera que « nous n'avons pas ouvert de bureaux spéciaux dans les universités ou pour les corps constitués, ces électeurs voteront dans les bureaux de vote qui leur sont les plus proches.» Il estime à cet effet que «nous avons facilité l'inscription des étudiants, des gendarmes, des militaires, des policiers et des gardes communaux dans les bureaux de vote ordinaires les plus proches de leur lieu d'activité. Bien sûr, là où ils étaient inscrits, leurs noms ont été rayés des listes électorales.» Il fait savoir qu'il y aura 330 bureaux au niveau des postes diplomatiques et consulaires et 243 bureaux itinérants répartis sur 10 wilayas du Sud et trois wilayas des hauts-plateaux. Des dispositions ont été, selon lui, prises pour assurer la sécurité des candidats et des lieux des meetings. Le ministère a réquisitionné 3.301 infrastructures, dont 1.470 salles de conférence, 726 stades, 471 salles omnisports, 600 places publiques et 434 infrastructures de proximité. «Sans compter la gestion du temps de passage des candidats dans les médias lourds.»