La parole a été donnée aux élèves pour parler de leurs problèmes et de leurs préoccupations, lors d'une journée de sensibilisation sur la violence organisée mercredi dernier, au Lycée Mohamed Ben Othmane El-Kébir, sous le slogan «non à la violence, oui au dialogue». L'ensemble de élèves qui ont pris la parole ont reproché à leurs professeurs l'absence de dialogue. De leur côté, les enseignants déplorent la surcharge des classes, la densité du programme et le manque de temps qui peut être consacré au dialogue avec les élèves. Ainsi, et dans une lettre ouverte adressé au ministre de l'Enseignement et de l'Education nationale, les élèves du Lycée Ben Othmane réclament «des séances dédiées à la communication et au dialogue collectif et le recrutement d'un psychologue au sein de chaque établissement scolaire». Les élèves et par le biais de cette lettre demandent également «d'alléger les programmes et le nombre d'élèves par classe et consacrer des séances à la sensibilisation sur le phénomène de la violence». Cette rencontre, qui entre dans le cadre d'une campagne de sensibilisation organisée par la direction de l'Education, a vu la participation d'un sociologue, un imam et des enseignants de différents établissement scolaires. M. Ghaouti, imam et ex-enseignant, qui a déclaré que l'établissement scolaire n'est pas et ne peut pas être un espace de violence quelle que soit sa forme, a réaffirmé que le dialogue et le respect mutuel contribuent à la lutte contre ce phénomène. D'autre part, plusieurs activités ont été organisées à l'occasion de cette journée. Une exposition photos sur la violence, des représentations théâtrales sur la violence dans les établissements scolaires (violence entre élèves et enseignants, enseignants et parents d'élèves...), entre autres. Mme Habbeche, enseignante au Lycée Ben Othmane et animatrice de la rencontre, a affirmé que «a violence sous toutes ses formes est à bannir». «L'atmosphère très brutale qui règne dans certains établissements scolaires mène à la violence», a-t-elle souligné.