Les retraités non-salariés, affiliés à la Caisse des assurés sociaux non-salariés (CASNOS), protestent «contre la poursuite, disent-ils, des discriminations dont ils sont victimes par rapport à leurs collègues retraités, affiliés à l'autre caisse d'assurance des salariés, la CNAS. En effet, s'insurgent-ils, «pourquoi les non-salariés titulaires de cartes tiers payant sont obligés de s'approvisionner en médicaments auprès de seulement deux pharmacies publiques de l'ENDIMED, désignées nommément et situées pour la première à Belle Vue, et pour la seconde à Sidi Mabrouk ?». Et d'ajouter «en plus des longs et pénibles déplacements pour les retraités habitant loin de ces deux pharmacies, en cas de rupture de stock d'un des médicaments prescrits sur l'ordonnance, le malade de la CASNOS ne peut qu'attendre, puisqu'il lui est impossible de se le faire fournir par une autre officine à travers toute la ville». Les affiliés de l'autre caisse la CNAS, bénéficiant du tiers payant, selon nos interlocuteurs, peuvent obtenir leurs médicaments au niveau de toutes les pharmacies de la périphérie des centres de payement CNAS, pourvu qu'elle soit proche de son domicile et qu'elle dépend de ce centre. Toujours selon nos interlocuteurs retraités non-salariés, le contrôle médical pour les personnes âgées, «contrairement aux retraités affiliés à la CNAS dont ceux de plus de 75 ans en sont exemptés, pour nous, cette disposition est non appliquée et nous y sommes tous astreints, y compris les plus de 75 ans». Le directeur régional de la CASNOS, M. Rahil, questionné sur ce dossier, contestera le nombre de deux pharmacies désignées pour les pensionnaires de sa caisse, disant «qu'il y en a plus», et qu'en tout état de cause, «des négociations sont actuellement en cours avec des officines privées et dans deux mois au plus tard, le problème sera définitivement résolu». Quant à la question de l'exemption de contrôle pour les plus de 75 ans, il déclare tout simplement «qu'elle est valable aussi pour les retraités de notre organisme».