Une nouvelle organisation dans le recrutement du personnel du secteur du bâtiment vient d'être mise en place. L'Union générale des Entrepreneurs algériens (UGEA) et la direction de l'Emploi ont signé, hier, une convention pour la prise en charge des besoins des entreprises du bâtiment en personnel qualifié et même les primo-demandeurs. Dans le cadre de cet accord, les entrepreneurs vont puiser dans les fichiers des agences de l'emploi pour l'embauche. La demande toujours croissante des entreprises du bâtiment en matière de personnel a incité ces dernières à coordonner les actions avec la direction de l'Emploi et faciliter ainsi la sélection de l'effectif désiré. Selon le président de l'UGEA-Oran, l'Union a exprimé en parallèle avec la signature de la convention un besoin de 800 candidats pour différents postes dans le secteur. 600 candidats avec différents profils et 200 autres pour un personnel spécialisé. « Notre besoin peut aller jusqu'à 2.000 à voir le nombre d'adhérents à l'UGEA », a expliqué le représentant de l'UGEA. Quant à la chef d'agence présente à la signature de cet accord, elle a précisé que « les besoins des entrepreneurs seront pris en charge et les profils demandés seront sélectionnés dans les fichiers des agences, et s'il y a nécessité de lancer des avis de recrutement, nous le ferons. Ensuite, les candidats retenus seront orientés vers les employeurs pour une prise de contact avant le recrutement ». Les nouveaux employés vont bénéficier d'un salaire de 4.000 DA versé par l'Etat dans le cadre du nouveau dispositif mis en application au mois de juin dernier, plus un pécule d'encouragement qui sera dégagé par l'employeur. Pour mener à bien cette opération, il a été proposé la création d'un comité de suivi, composé des représentants de la direction de l'Emploi, de l'ANEM, de l'UGEA, de la CNAS, de la formation professionnelle pour coordonner le travail qui sera fait dans ce cadre. Profitant de cette rencontre, les entrepreneurs présents ont évoqué le problème de qualification du personnel rencontré sur le terrain et la « galère » des jeunes chômeurs pour s'inscrire au niveau des agences de l'emploi et décrocher un poste. Une situation qui met mal à l'aise et les employeurs et les candidats à l'emploi lorsque les deux parties sont confrontées à l'urgence de « se caser » pour les uns et de trouver la bonne personne pour un poste donné pour les autres.