«Si nous voulons avoir des laboratoires et centres de recherche dignes de ce nom, il leur faut se conformer aux normes internationales (ISO 17025) et être accrédités». C'est en ces termes que le Pr Sellami, directeur de la Programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective au ministère de l'Enseignement supérieur, a résumé la démarche consistant en la proposition de nouveaux textes de loi régissant les laboratoires et centres de recherche au cours de la Journée d'information tenue à l'hôtel militaire de Blida dimanche dernier. En effet, c'est après une série de rencontres régionales tenues en janvier 2009 à Béjaïa, Annaba et Oran, que la direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique (MESR) a entamé une autre série de rencontres régionales en commençant par Blida, pour la région centre, et qui porteront sur la finalisation des projets de textes avant leur présentation devant le gouvernement pour promulgation. Ces textes de loi visent à mettre en place progressivement un environnement adéquat, sur le plan réglementaire, celui des structures, des infrastructures et des ressources humaines afin de pousser notre système de recherche vers plus d'excellence collective en la tournant vers un modèle fondé sur la connaissance par la production de savoirs, leur diffusion, leur renouvellement et peur appropriation par la société. Autrement dit, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique aspire à rendre la recherche en Algérie plus utile et, surtout, plus près des besoins nationaux. Concernant la définition des programmes nationaux de recherche, plus de 600 experts y ont participé dont plusieurs nationaux établis à l'étranger. Pour les textes de loi soumis cette fois aux représentants des structures de recherche afin d'y apporter les correctifs nécessaires, s'il y a lieu, ils portent sur la création du Conseil national de l'Evaluation de la Recherche, les règles de création, d'organisation et de fonctionnement du laboratoire de recherche, l'indemnité d'excellence scientifique attribuée à certains personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, et, enfin, le cahier de Laboratoire national. Parmi les nouveautés introduites par ces projets de loi, nous trouvons la prime d'excellence, d'un montant qui peut aller jusqu'à 150 millions de centimes, qui sera destinée à récompenser l'excellence scientifique des chercheurs ou l'excellence pédagogique des enseignants du supérieur, ceci pour entrer de plain-pied dans la compétition internationale qui attire les meilleurs grâce à une surenchère salariale que l'Algérie doit prendre en compte. Le deuxième volet de cette journée d'information a eu trait à l'accréditation des laboratoires et centre de recherche afin de les mettre à niveau pour l'obtention de la norme ISO 17025 qui leur permettra donc d'être pris en compte. En effet, il faut rappeler que sur les quelques 2.000 laboratoires et centres de recherche se trouvant en Algérie, seuls 2 sont accrédités et peuvent faire prévaloir les résultats de leurs recherches à l'échelle internationale et c'est ce qui a motivé la création fin 2005, d'ALGERAC, un organisme étatique qui a pour mission principale l'accréditation des laboratoires d'essai et d'étalonnage, ainsi que des organismes d'inspection et de certification. A cet effet, le DG d'ALGERAC, M. Nour Eddine Boudissa, estime que l'organisme qu'il dirige permettra aux laboratoires et centre de recherche algériens de se conformer aux normes internationales (ISO 17025) et de voir ainsi leurs travaux acceptés partout dans le monde. Il s'est tracé comme objectif primordial à atteindre d'amener tous les laboratoires et centre de recherche à travers l'Algérie à déposer une demande d'accréditation auprès d'ALGERAC de manière spontanée, en les assurant d'un soutien technique conséquent promis par la communauté européenne ainsi que par une organisation des USA, pour accompagner les laboratoires dans leur mise à niveau pour l'obtention de la norme ISO17025.