Hier matin, un groupe d'anciens travailleurs de l'OPGI de Constantine ont tenu un sit-in de protestation devant le siège de la direction de l'office, à la cité Daksi. Comptant une douzaine de personnes, ce groupe de protestataires faisait partie des 28 travailleurs licenciés en 2004, à la suite d'une affaire de détournement de fonds. Les protestataires demandent leur réintégration à leurs postes de travail conformément à la décision de justice rendue en leur faveur. «Nous tenons, disent-ils, des sit-in journaliers et pacifiques depuis quelques jours, mais le directeur refuse de nous recevoir et ne veut pas entendre parler de réintégration malgré les décisions de justice», nous ont-ils déclaré. Hier matin, ces derniers ont été évacués par les agents de sécurité de l'OPGI et, disent-ils, en présence d'un huissier requis par la direction. Pour rappel, un groupe de 28 travailleurs de l'OPGI a été licencié en janvier 2004 après la découverte d'un détournement de fonds dans les caisses des services de la wilaya évalué à l'époque à 20 milliards de centimes. Mais trois ans plus tard, la justice a blanchi les mis en cause qui ont bénéficié d'un non-lieu et d'une décision d'indemnisation et de réintégration à leurs postes de travail. «Si le principe d'indemnisation a été, précisent ces travailleurs, accepté par la direction de l'OPGI, la réintégration par contre nous a été refusée, et ce malgré les multiples démarches faites auprès des instances concernées et de la direction de l'OPGI».