L'accusé principal, âgé de 29 ans, qui a comparu hier, devant le tribunal criminel de Constantine sous le chef d'inculpation « d'association de malfaiteurs et vol qualifié », a été condamné à huit mois de prison ferme. Le second mis en cause dans cette affaire a été déclaré innocent et la relaxe a été prononcée en sa faveur. L'avocat général avait de son côté requis 10 années de réclusion criminelle contre chacun d'eux. Il faut rappeler que cette affaire a été examiné en 2007 par le même tribunal criminel (sous une composante de magistrats, bien évidemment, différente), et que la cassation du verdict rendu naguère condamnant l'un à 6 mois de prison, et la relaxe pour l'autre, devant la Cour suprême, a été acceptée, renvoyant de nouveau le dossier devant le présent tribunal criminel. Les deux accusés devaient répondre des charges qui pesaient sur eux, à savoir le vol d'un micro-ordinateur, commis dans une demeure à Mila, lequel micro-ordinateur sera écoulé au marché de la «bonne occasion». Pour remonter le fil, la victime avait choisi de lancer «un avis d'achat» d'un micro-ordinateur dans le milieu des «affairistes», qui devaient certainement le racheter auprès des voleurs, pensait-elle. Effectivement, il sera contacté peu de temps après par quelqu'un, qui lui proposera un micro-ordinateur... et qui s'avérera être le sien. Ce n'est qu'à ce moment là que la victime se rapprochera des services de sécurité pour le dépôt de plainte. Ces derniers iront immédiatement cueillir le vendeur, qui leur indiquera sans trop de peine qui lui a cédé la marchandise en question. Lors de son arrestation, le mis en cause reconnaîtra qu'il a bien vendu le micro-ordinateur, mais celui-ci lui a été confié par une autre personne, son coaccusé en l'occurrence. Ce dernier niera les faits qui lui sont reprochés, faisant valoir une vieille rancune entre les deux accusés, qui aurait poussé l'accusé principal à se venger de lui en l'enfonçant dans cette affaire. «D'ailleurs, aucune preuve tangible n'implique mon mandant», plaidera l'avocat de la défense. Celui-ci, désigné pour défendre l'accusé principal, insistera de son côté sur le fait que son client «n'a pas volé le micro-ordinateur, il l'a tout simplement acheté pour pouvoir le revendre, et gagner un petit bénéfice dans l'opération». Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel condamnera l'accusé principal à 8 mois de prison ferme, et prononcera la relaxe au profit du second accusé