«Les chauffeurs de taxi, qui n'auront pas rejoint les stations qui leur ont été indiquées par la nouvelle réglementation, recevront dès samedi 27 juin des mises en demeure pour y stationner. Les défaillants seront sanctionnés suivant la réglementation», a déclaré M. Bouarroudj, responsable des transports urbains à la commune de Constantine. Cette décision intervient après que les intéressés, convoqués pour rejoindre les stations pour lesquelles ils ont été affectés, se soient dérobés faisant preuve de réticence pour appliquer les décisions arrêtées au début de ce mois par la commission de wilaya instituée à cet effet. En effet, annoncée à travers la presse comme devant entrer en application le 1O juin dernier, la mise en place des taxis tarde singulièrement à se réaliser, les chauffeurs de taxi continuant à bouder les lieux de stationnement fixés, préférant le travail anarchique qui pénalise les usagers continuellement plongés dans le désarroi. Aussi, ne voyant rien venir, ces derniers rencontrés sur les sites désignés affirment qu'ils se sont rendus à plusieurs reprises aux nouvelles stations - toujours vides - et ont exprimé leur ras-le-bol. Sur le terrain, nous avons pu constater que seules les nouvelles stations aménagées au niveau du quartier du Bardo et conduisant à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, Zouaghi, à l'université fonctionnent tant bien que mal après avoir connu un démarrage cahoteux. Quant aux autres sites prévus, ils demeurent étrangement inoccupés. C'est le cas pour la destination Khroub prévue à partir du Bardo, de la desserte des cités Ziadia et Djebel Ouahch qui passe par le CHUC et la cité Emir Abdelkader, la seconde station prévue à la rue Bouderbala, conçue pour renforcer celle qui fonctionne déjà à cet endroit en desservant les cités des Martyrs, du 5 Juillet,... etc, et enfin de la déserte tant attendue par les usagers de l'aéroport international Mohamed Boudiaf prévue, celle-là, dans la partie haute du secteur urbain de Sidi-Rached. Le responsable du transport auprès de l'APC de Constantine, M. Bouarroudj, nous indique que cette situation est imputable aux chauffeurs de taxi eux-mêmes, lesquels ont été convoqués en temps opportun pour commencer le service mais ne se sont pas présentés. Ils seront donc mis en demeure dès le début de la semaine prochaine, tout en expliquant que le retard accusé par les services techniques de la mairie dans l'aménagement des nouvelles stations, notamment les travaux de délimitation des aires de stationnement des taxis ainsi que la mise en place des plaques qui se déroulent en nocturne, par l'indisponibilité des ouvriers de la direction de la maintenance trop occupés ailleurs en cette période. Notre interlocuteur ajoutera enfin que le processus d'organisation de ces stations est entré dans sa phase terminale, en ce sens que les chefs de station ont été désignés et vont recevoir prochainement le règlement interne définissant leurs fonctions ainsi que les droits et devoirs des chauffeurs de taxi.