Rien que depuis le mois de janvier à ce jour, sur le territoire de la wilaya, selon les services concernés, il a été enregistré quelque 1 600 personnes mordues par des chiens errants, pas seulement en milieu rural mais aussi en milieu urbain. Si, dans certaines communes, des campagnes d'abattage se font plus ou moins régulièrement, si dans d'autres, très sporadiquement, il n'en demeure pas moins que dans bon nombre de localités, les chiens errants hantent les rues surtout à la tombée de la nuit. Ce sont alors de véritables meutes qui se ruent sur les décharges et sacs poubelles pour y puiser leur pitance. Dans la journée, on les voit errer entre les clients des marchés, autour des étals des bouchers ou des poissonniers surtout. Durant les périodes les plus chaudes de la journée, on les voit haletant étendus sous les voitures en stationnement à la recherche de quelque fraîcheur ou même couchés dans les caniveaux humides, parfois même sur les marches de certains édifices publics très fréquentés par les habitants pourtant sans que cela ne semble inquiéter qui que ce soit. Un phénomène qui frise la banalité et qui passe presque inaperçu. Certains de ces chiens sont pris sous l'aile des tenants des parkings, la nuit donnant l'alerte aux gardiens au moindre bruit de pas d'un quelconque passant. Un chien ne coûte rien et il rend service même s'il peut transmettre des maladies à l'homme, maladies parfois mortelles comme la rage. Selon les services d'hygiène, certains «propriétaires» de ces bêtes les protègent en les attachant la nuit des lors qu'une campagne d'abattage, à l'initiative des services municipaux, est annoncée quitte à les laisser libres une fois la campagne achevée. Ces bêtes se reproduisent là où elles peuvent. Récemment, et à titre d'exemple, une chienne a élu «domicile» pour cacher sa portée dans la cave d'un bloc de la Cité Sidi Maâmar. La porte de la cave donnant sur la cage d'escaliers, la chienne fit des va-et-vient entre la rue et ses chiots pour les allaiter. Au début de la semaine écoulée, une dame se rendant au cabinet d'un médecin, dont le cabinet se trouve dans ladite cage d'escaliers, a été sauvagement mordue à la jambe, de surcroît la dame en question souffre d'une maladie chronique c'est dire que même si la chienne n'est pas enragée, la personne déjà malade présente un terrain potentiel pour de graves complications. Contacté à ce sujet, le chef de daïra de Khemis-Miliana nous a informés que la campagne d'abattage a débuté dans la nuit de samedi à dimanche et que 26 bêtes ont été tuées et que la campagne se poursuivra. Selon la daïra de Miliana, les services d'hygiène ont procédé à 4 opérations qui se sont soldées par l'abattage de 36 animaux à Miliana et 35 dans la commune de Ben Allal. Une autre opération a été prévue pour la nuit de dimanche à lundi. S'agissant cette fois de la prolifération des sangliers, de véritables troupeaux sont signalés principalement dans la daïra d'El-Abadia, notamment à Tachia, Aïn Boyahia et même dans les environs immédiats d'El-Abadia et Bathia, à l'ouest et au sud-ouest de Aïn Defla. Les meutes de sangliers, selon des agriculteurs, causent des dégâts importants aux cultures, aux fruits des arbres, et s'approchent même des périphéries des agglomérations où existent des décharges sauvages dans certains quartiers. Pendant plus d'une dizaine d'années, aucune battue n'a été organisée pour enrayer la prolifération de ces bêtes qui, quand elles se sentent menacées, peuvent agresser l'homme sauvagement. Le phénomène prend de l'ampleur si des mesures appropriées ne sont pas prises par les services concernés.