Jeudi dernier, une rumeur nous a amenés à aller voir le directeur de la Caisse de mutualité agricole (CRMA) de Aïn Témouchent pour connaître le bon grain de l'ivraie rapporté par l'information ayant déjà fait le tour de la ville. Le responsable en question, sans doute habitué à entendre de pareilles rumeurs, ne s'est pas emporté, bien au contraire, mais a jugé ma présence utile pour débattre des projets qu'il veut lancer en matière de nouveaux produits en terme de police d'assurance touchant l'ensemble des activités du secteur agricole et para-agricole. Présentement, la CRMA à l'échelle nationale doit changer de comportement vis-à-vis de sa clientèle et offrir à celle-ci de nouveaux produits à même de l'intéresser par un accompagnement tout le long de l'itinéraire technique et de lui proposer des prestations avantageuses pour qu'elle adhère à sa nouvelle démarche. C'est sur ce registre précis qu'on a essayé d'orienter la discussion et que le directeur de la CRMA, en présence d'un membre du conseil d'administration, ait trouvé intéressant. A vrai dire, la CRMA n'a pas le choix de mener la même attitude et la même conduite à l'égard des assurés. Et si la caisse ne change pas, il viendra le jour où d'autres organismes occupent le vide qu'elle laisse derrière elle. Et la nature a toujours horreur du vide. Un léger déclic a eu lieu durant la préparation de la campagne moissons-battage et pendant son déroulement. La CRMA a offert des extincteurs gratuitement pour chaque propriétaire de machine ayant contracté une police d'assurance de trois mois contre les incendies. La tentation a tenu bon et pas moins de 200 moissonneuses ont été assurées à Aïn Témouchent. La stimulation plus est le fait de recharger gratuitement les extincteurs usités l'année prochaine. Ces petites choses ont leur effet souhaité et le mieux est d'intéresser plus les agriculteurs par les nouveaux produits encore en gestation notamment pour les vignerons, les viticulteurs, les éleveurs et les cultivateurs pratiquant les cultures stratégiques telles que les pois chiches, la tomate industrielle, les céréales, la pomme de terre et autres. L'effet extincteur a prévalu sur la mentalité qui régnait et qui était contre le changement, il faut davantage d'actions de proximité. Et le travail de la CRMA, ce n'est pas le bureau mais c'est le terrain, comme le font les autres assureurs.