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El-Bayadh: La pêche à la carpe est ouverte
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 07 - 2009

Injectés par dizaines de milliers dans les eaux du barrage de Larouya (Brézina) il y a de cela seulement quatre années, et à quel prix, des milliers d'alevins ont atteint ces mois-ci un poids et une taille respectables, parfois bien au-delà des espérances. Il s'agit bel et bien de carpes d'eau douce qui font la joie des pêcheurs sous d'autres cieux, bref un violon d'Ingres pour celles et ceux qui ont un penchant pour la pêche à la ligne, plus soucieux de restaurer leur sérénité que de garnir leur table. Hélas, cet exercice réparateur n'est pas encore entré dans les moeurs de la population locale. La taille et le poids atteints par ces milliers de carpes qui évoluent dans ce vaste plan d'eau donneraient quand même matière à réflexion à bon nombre de mordus et d'amateurs de pêche à la ligne ou au filet. Seulement voilà, ces carpes, dont le poids dépasse largement les 15 kilogrammes l'unité, ne semblent nullement intéresser les dizaines de jeunes issus de la ville de Brézina qui s'ébattent à longueur de journée dans le barrage. On peut apercevoir ces poissons d'eau douce tels des dauphins, qui, de par leurs sorties ponctuelles des eaux, sembleraient à tout point de vue provoquer et taquiner le visiteur des lieux, un décor féerique et envoûtant qui ferait tomber sous ses charmes les estivants amoureux de la grande bleue et les plus endurcis d'entre eux.
Tous les citoyens de la wilaya étaient loin de se douter que l'élevage de la carpe réussirait si bien dans ces contrées sahariennes. Quelques rares visiteurs nationaux et étrangers, de passage à Brézina, n'en ont pas cru leurs yeux face au ballet étrange donné par ces carpes et dont personne ne semble s'occuper ou se soucier. Et les rares personnes qui l'on jeté dans la poêle ont vite déchanté en raison de son goût, comme celui de tous les poissons d'eau douce.
La carpe meurt lentement, après avoir franchi le cap de sa maturité biologique complète et rejoint les eaux profondes et boueuses du barrage, sans trouver preneur. Peine perdue. L'abondance de cette espèce de poisson dans le barrage, qui emmagasine plus de 90 millions de mètres cubes d'eau, n'a en aucune manière intéressé le consommateur local, qui lui préfère la côtelette d'agneau. Mais qui donc pensera un jour à promouvoir et à faire fructifier l'élevage de la carpe, alors que l'on devrait penser à diversifier l'élevage d'autres espèces, comme celui de la crevette, mais avec des moyens de haute technologie pour l'alimentation et l'oxygénation des eaux, assistées par ordinateur. Une expérience très réussie ailleurs.
La pêche miraculeuse de la carpe dans cette région est à portée de main, c'est une réalité : il suffit seulement de mettre les pieds dans l'eau. Un trésor est caché dedans. Un créneau très prometteur, même si la saison de la pêche ne dure que quelques mois. Que nos pêcheurs, avec leurs barques, fassent un petit détour à Brézina pour évaluer les bans entiers de poissons d'eau douce qui attendent désespérément. Une véritable aubaine et un cadeau providentiel pour eux. Un parc naturel s'est constitué au fil de ces dernières années à la faveur des eaux du barrage. Des dizaines d'espèces d'oiseaux migrateurs, aussi variés les uns que les autres, se sont nichés sur les hauteurs du site. Des espèces rares qui avaient disparu du paysage depuis des lustres et, mieux encore, une flore nouvelle est venue agrémenter le décor grâce aux déjections de ces volatiles qui traversent les continents de part en part lors de leurs migrations annuelles.
La prise en charge réelle de ce site nécessite la participation et l'engagement total de nos ornithologues et botanistes qui se sont éclipsés peut-être par faute de moyens, et qui ne se sont jamais manifestés dans la région. Faut-il rappeler encore que le même sort a été réservé aux carpes qui évoluent en toute liberté dans les eaux claires et limpides de l'oued Massine, à El-Houidh (commune de Sidi Amar), intarissable toute l'année et long de plusieurs dizaines de kilomètres.
La protection de la nature passe inéluctablement par la préservation de la faune et de la flore, voire par l'introduction de nouvelles espèces qui peuvent s'acclimater sans difficulté, ou du moins celles qui étaient présentes bien avant les années cinquante. Le cas de l'hyène est éloquent : elle est revenue dans la région sans se faire prier. L'on a signalé sa timide présence dans l'extrême sud de la wilaya. De nouvelles formules doivent être préconisées et mises sur pied par nos scientifiques et chercheurs qui devront se pencher avec assiduité sur ce dossier, lié à la sauvegarde et à la pérennité de la faune et de la flore de la région. Mais pas seulement l'outarde et la gazelle : nous citerons plus particulièrement le mouflon qui a déserté depuis plusieurs décennies l'Atlas saharien en se réfugiant bien au-delà des frontières Est du pays, où le sloughi (lévrier), qui faisait la fierté des gros éleveurs en tant que signe extérieur de noblesse et d'opulence.
Un ancien fils du bled, qui s'est établi sur la rive nord de la Méditerranée, nous a confié, lors de son dernier séjour dans la région, que son seul souhait, l'une de ses dernières volontés, est «verra le mouflon à Brézina, y mourra». Il prie pour que son ultime désir soit exaucé.


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